Après l’avènement du colonel Mamadi Doumbouya, suite au coup d’État du 5 septembre 2021, la mise en place de cette Cour des Répression des Infractions Économiques et Financières a suscité un grand espoir au sein de l’opinion publique, mais au regard du traitement de certains dossiers par des juges, beaucoup de guinéens restent sur leur faim. Certains même y voient déjà un instrument de règlement de compte.
Puisque, des anciens dignitaires y restent sans aucune libération conditionnelle et le parquet jusqu’ici n’a brandi aucune preuve depuis plus d’un an pour convaincre les guinéens que cette juridiction reste juste et équitable.
Ce qui est d’ailleurs ahurissant c’est lorsque la juridiction présentée comme moyen de moralisation de la vie publique se fait condamner par la Cour de justice de la CÉDÉAO à libérer Dr Kassory Fofana ancien premier ministre, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’environnement et Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la défense nationale.
L’ancien président de l’assemblée nationale a lui aussi récemment assigné devant le conseil supérieur de la magistrature, le procureur spécial de la dite juridiction pour insuffisance professionnelle.
L’autre grosse interrogation au sein l’opinion est de savoir, pourquoi l’empereur des poursuites prompte à relever appel, peine à brandir la moindre des preuves. Et ce, depuis le début de ce procès.
Au demeurant, il revient au Ministre de la justice qui a lui même annoncé des réformes au sein de la CRIEF d’agir quand il est temps. Au chef de l’Etat qui a nommé les magistrats de tirer toutes les conséquences de ce qui se passe au sein de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour matérialiser le slogan selon lequel, ” la justice sera la boussole pour tout un chacun”.
Amara Traoré