Comme annoncé dans notre précédent article, Chef de Cabinet du ministère de la justice et des droits de l’homme, sous l’égide du ministre Alphonse Charles Wright, a procédé à l’opérationnalisation du casier judiciaire central. C’est le tribunal de première instance de Mafanco qui a abrité cet évènement ce Mardi 24 octobre 2023.
Le casier judiciaire est un fichier recensant les condamnations pénales d’un individu, et mis à disposition de l’autorité publique. Ce document administratif important semble banaliser par des citoyens. Cela a été révélé lors de la dernière évaluation du gouvernement dirigé par Dr Bernard Goumou. Pour inverser la tendance, le ministre de la justice et des droits de l’homme a instruit la direction générale du casier judiciaire central vient de procéder à l’operationnalisation de ce service afin de répondre aux attentes des nombreux demandeurs.“Le casier judiciaire est un élément clé dans la vie d’un être humain sur terre, pour toute société organisée comme la nôtre. C’est pourquoi, le lancement a été symbolique au niveau du ressort territorial juridictionnel du tribunal de première instance de Mafanco, pour des raisons de l’étendu de son ressort. Le casier judiciaire doit servir de modèle pour les honnêtes hommes, conforment aux prescriptions du code de procédure pénale. C’est l’ensemble des deux décrets du président de la transition qui ont marqué le lancement de cette activité”, a martelé Bily 1 Keita, le Chef de Cabinet du ministère de la justice et des droits de l’homme.
Boubacar Baldé, le directeur général par Intérim du casier judiciaire central a expliqué les motifs de ce projet. “Nous sommes- là ce matin pour le lancement des collectes de données au niveau de toutes les juridictions du pays. Cette mission a été mise en place par le ministre de la justice, qui nous a instruit de faire tout pour que le casier judiciaire sort dans le clou où il se trouve. Lors de l’évaluation du ministère de la justice à la primature, le premier ministre n’a pas tardé de rappeler la mission du casier judiciaire central, la digitalisation du casier judiciaire ; il l’a rappelé. Vu toutes ces instructions, le ministre garde des sceaux, a donné des instructions à la direction générale du casier judiciaire, de mettre tout en œuvre pour l’opérationnalisation de ce casier judiciaire”, a-t-il indiqué avant de rappeler le circuit malveillant de l’obtention d’un casier judiciaire dans un passé récent.
“Regardez les casiers judiciaires dans tout le pays. Tous les casiers judiciaires que les gens dérivent, vous ne verras nul pas, où c’est écrit ‘’condamné‘’ tout est écrit néant”, a fustigé le directeur général par Intérim du casier judiciaire décidé à faire révolutionner le secteur.
Plus loin, Idrissa Baldé, le responsable du bureau de traitement opérationnel a, quant à lui donné l’importance de ce projet de casier judiciaire. « Techniquement, ce que nous sommes venus faire ici, c’est de travailler particulièrement avec le bureau du parquet et le chef de greffe. Ce qu’on est censé faire, c’est de récupérer les condamnations primitives, pour ensuite les mettre dans la base de données pour que le casier judiciaire puisse être dérivé ultérieurement par la juridiction, soit par les greffes d’une juridiction fiable. La sécurité du casier judiciaire se trouve à deux volets : l’aspect infalsifiabilité, le document ne peut pas être falsifié et le contenu qui est très important, le troisième aspect, c’est de faciliter avec les magistrats, à savoir si les gens qui sont devant leurs juridictions en tant qu’inculpés ou accusés peuvent bénéficier de circonstances aggravantes ou de circonstances atténuantes”, a-t-il indiqué.
L’opérationnalisation du casier judiciaire central permet donc à chaque citoyen d’avoir ce document administratif important.
François Lelano pour investigatorguinee.com/ 621498176