Placé sous le haut patronage du président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya et sous les auspices du président du CNT Dr Dansa Kourouma, le premier ministre Dr Bernard Goumou a présidé la célébration en différé de la journée internationale de la femme africaine ce lundi 18 septembre 2023.
C’est la salle des congrès du palais du peuple de Guinée qui a servi de cadre de cet événement en présence des partenaires techniques et financiers, du coordinateur du système des nations- unies en Guinée et des diplomates et consulaires. La cérémonie a démarré par des animations culturelles des orchestres représentées uniquement par des femmes notamment Fatoumata Kouyaté, les artistes Mariama Kesso et Pathé Malik’s. Elles chantaient et véhiculaient dans leurs messages la bravoure des femmes africaines en général et celles guinéennes en particulier.Devant le public bon-enfant dominé par des femmes, la 1ère vice-présidente du CNT Hon. Hadja Maimouna Yombouno a tout d’abord expliqué l’historique de cette journée internationale de la femme africaine.
“La journée internationale de la femme africaine a été promulguée par les Nations Unies le 31 juillet 1962, suite à la rencontre des femmes africaines à Dar-es-salam avant d’être officiellement consacrée le 31 juillet 1974, lors du premier congrès de réalisation panafricaine des femmes tenu au Sénégal. L’origine de cette journée internationale de la femme africaine se trouve dans l’action de la militante et femme politique Malienne Hawa Keïta, née en 1912 et décédée en 1980. Une des figures de proue du mouvement indépendantiste, du syndicalisme et du féminisme au Mali. Elle a joué un rôle politique de premier plan qui a permis de faire de grandes avancées dans le domaine des droits des femmes au Mali. Comme Hawa Keïta qui était la fille de Karamoko Keïta qui était Guinéen de Kouroussa, il est important de noter le rôle historique joué par sa sœur Maman Jeanne Martin Cissé qui, en juillet 1958 participe avec quelques délégués dont Lefau Camara au 1er congrès de l’union des femmes Ouest-africaines. Tenant par le biais de cette organisation à maintenir un mouvement panafricain la CFA (congrégation des femmes africaines). Ce qui a conduit à la création de l’organisation panafricaine des femmes que nous appelons OPM”, a expliqué Honorable Maïmouna Yombouno, avant de demander des plaidoiries auprès des autorités pour la célébration de la journée internationale de la femme africaine guinéenne à chaque 31 juillet.
“Notre souhait est en Guinée, la JIFA avec le soutien des autorités présentes ici, soit un rendez-vous annuel de premier plan comme le 08 mars. C’est le lieu pour nous de passer un message de plaidoirie en direction de vous les autorités ici pour la consécration du 31 juillet de chaque année comme ‘’la journée internationale de la femme africaine de Guinée’’, qui sera célébrée les années à venir avec plus de mobilisation”, a t-elle plaidé.
Pour sa part le chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou a encouragé les femmes du CNT avant de se monter favorable à soutenir cette couche avec tout son gouvernement et le chef de l’Etat dans ses projets.“Ici au CNT, vous donnez chaque jour la preuve que la Guinée a été portée par des femmes. Vous devez continuer à jouer ce rôle de baromètre de notre société. C’est pourquoi le dialogue inclusif inter-guinéen est facilité par trois braves dames d’expériences exceptionnelles. Pour nous, l’apport des femmes est très déterminant pour apaiser le climat social et politique. Je vous invite à vous inscrire toutes dans cette politique de rassemblement, de l’unité et du dialogue. Vous êtes non seulement les gardiennes des valeurs et de la paix, mais également les actrices du développement. Je termine en vous assurant que le Président de la République et le gouvernement vont toujours soutenir le projet de promotion de la participation politique et du leadership féminin dans notre pays. J’invite tous les acteurs ciblés à agir dans la concrétisation de ce projet de changement social”, a soutenu le premier ministre Dr Bernard Goumou dans son discours.
Gaspard Kondiano, le Prince de l’ISIC pour investigatorguinee.com