La France appelle les autorités du Niger « à la libération immédiate » de Stéphane Jullien. Le conseiller des Français de l’étranger installé dans le pays a été arrêté le 8 septembre dernier à Niamey pour des raisons encore floues, alors qu’il sortait de l’ambassade de France. Le conseiller vit au Niger depuis une vingtaine d’années et avait décidé de ne pas quitter le territoire au moment de l’évacuation des ressortissants français début août.
Des Français et d’autres ressortissants à l’aéroport international à Niamey au Niger, attendent d’être rapatriés en France à bord d’un avion militaire français, le 2 août 2023. Des Français et d’autres ressortissants à l’aéroport international à Niamey au Niger, attendent d’être rapatriés en France à bord d’un avion militaire français, le 2 août 2023.
Dans son communiqué, la diplomatie française affirme être mobilisée « depuis le premier jour […] pour assurer la protection consulaire » à Stéphane Jullien, mais ce n’est que ce mardi qu’elle a annoncé sa détention au Niger. Le ressortissant français, conseiller des Français de l’étranger, faisait le lien entre l’ambassade et les ressortissants résidant au Niger.
Le 8 septembre dernier, il est arrêté dans son véhicule alors qu’il sort de la représentation française. Les forces de sécurité nigériennes procèdent à une fouille et y trouvent plusieurs affaires, dont des uniformes aux couleurs de l’armée du Burkina Faso. Une découverte qu’elles estiment suspecte et qui conduit à l’interpellation du conseiller, toujours détenu à la Maison d’arrêt de Niamey.
Officiellement, aucun chef d’accusation n’a été retenu contre lui. Le dossier n’est pas géré par la justice nigérienne, mais par la Direction générale de la sécurité extérieure, rattachée à la présidence.
Chef d’une entreprise d’import-export et vivant au Niger depuis 18 ans, Stéphane Jullien avait choisi de rester à Niamey durant l’évacuation de ses compatriotes le mois dernier. Sur RFI, il témoignait ne pas se sentir menacé, malgré la rhétorique anti-française des putschistes du CNSP.
Avec RFI