Le Niger est le quatrième pays qui a connu le putsch ces cinq(5) dernières années en Afrique de l’Ouest. Il y a près de 30 jours le président déchu Mohamed Bazoum est en détention avec les membres de sa famille, par le général Tchiani et ses hommes. Face à cette situation, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entrepris des sanctions contre la junte nigérienne et menace d’intervenir militairement en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Face à cette posthure de l’organisation sous-régionale, le président du MOCODA Patrice Kourouma fustige les démarches de la CEDEAO au Niger. “Nous au MOCODA, nous nous sommes toujours inscrits dans la logique des démarches qui sont menées par la CEDEAO. Elle a reçu à trouver un accord consensuel dans les pays en transition dont la Guinée, le Mali, le Burkina Faso pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les délais convenus entre les différentes parties. Et je dis souvent qu’il n’ y a pas eu du deux poids deux mesures. Pourquoi une déclaration hâtive des instances de la CEDEAO pour réactiver une force en attente pour aller attaquer militairement le Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel ? À mon avis, j’ai toujours dit que ce n’est pas une démarche qui honore notre institution sous-régionale qui est la CEDEAO. Il faut plutôt trouver des solutions de médiation, les solutions de compromis. Imaginons que cette force d’attente vient attaquer le Niger, les forces nigériennes vont se défendre, mais et les dégâts collatéraux? C’est la population. Est-ce qu’on a mesuré l’impact des dégâts collatéraux une fois que cette force est mise en exécution ? Comment l’Afrique peut continuer à se battre contre elle-même ? Franchement, le MOCODA, entant que mouvement panafricain, nous respectons les démarches de la CEDEAO, car elle agi en fonction des textes de lois législatifs auxquels les pays de la sous-région on souscrit, mais cette manière d’aller intervenir militairement ne convient pas du tout à l’objectif de MOCODA”, s’est indigné le président du la structure panafricaine MOCODA.
Gaspard Kondiano, Prince de l’ISIC