Le décret du Colonel Mamadi Doumbouya sur le mode de désignation des chefs de quartiers et de secteurs par les gouverneurs empoisonne le débat politique en Guinée. Les acteurs sociopolitiques spnt divisés sur l’acte de l’homme du 5 septembre 2021. Patrice Kourouma, le président du mouvement de la concertation des pour le développement africain, a dit sa part de vérité sur ce décret.
Selon lui, les forces vives devraient être associées à la nouvelle désignation. “J’ai une triple lecture face à cette actualité. La première, si on tient compte que la constitution est suspendue, je peux comprendre que tous les organes mis en place qui étaient directement liés à la constitution sont tombé avec l’ancien régime. Il est vrai que la mise en place des chefs de quartiers et de secteurs de façon institutionnelle relève de la constitution. Si cette constitution est suspendue par le CNRD, je peux comprendre qu’il est dans la légitimité de passer par les gouverneurs pour la mise en place des chefs de quartiers, c’est ma prière lecture”, dit-il.
Et de poursuivre, “Ma deuxième lecture est qu’il faut partir aussi du principe que lorsque le CNRD a pris le pouvoir, il a fait la concertation avec toutes les forces vives de la nation et on a organisé un dialogue inclusif. Si une telle décision devrait être prise pour la nomination des chefs de quartiers et de secteurs, il fallait associer les les formations politiques et la société civile qui ont siégé aux différents cadres de dialogue pour montrer à ces derniers les démarches à suivre, car on passe d’une désignation législative à une nomination administrative. Les chefs de quartiers jouent un rôle important dans la société, donc leur nomination doit tenir compte des règles législatives. Puisqu’il faut nommer un chef de quartier qui a adhéré aux structures de sa société, du secteur c’est pourquoi il fallait associer les partis politiques comme par le passé. À mon avis, le CNRD veut modifier la législation, il fallait associer le CNT pour donner la forme. Je ne vois pas tellement le caractère législatif de nomination des chefs de quartiers et de secteurs par les gouverneurs par rapport aux textes de lois”, a t-il expliqué.
Il faut retenir que la décision de nomination des chefs de quartiers et de secteurs par les gouverneurs prise par le CNRD est diversement commentée. Reste à savoir si le locataire du palais Mohamed V reviendra sur sa décision.
Gaspard Kondiano, le Prince de l’ISIC pour investigatorguinee.com