Guillaume Hawing ministre de l’enseignement pré-universitaire universitaire et de l’alphabétisation a levé un coin de la voile sur le flou entretenu par certains, autour du budget des examens de cette année.
Devant une brochette d’hommes de médias, le ministre Hawing, a rappelé que le budget des examens nationaux session 2021-2022 s’élevait à 45 milliards GNF. Il précise que ce montant leur a permis de revoir à la hausse les primes des enseignants impliqués dans le processus des examens.
S’agissant de cette année, il s’élevait à 55 milliards GNF. Il justifie cette augmentation par l’amélioration des primes de tous les acteurs précités. D’ailleurs, les 80% du montant, sont gérés par les services déconcentrés à la base. Précise-t-il.
Guillaume Hawing s’est aussi réjoui du faible taux d’élèves éliminés à ces examens de Cette en dépit du fort taux d’enseignants éliminés, chose qu’il a regrettée. Il rappelle qu’en 2020, il y avait eu 950 téléphones saisis.
« L’année suivante, il y a eu 530 téléphones saisis. Cette année, 130 téléphones ont été saisis. Nous regrettons que certains enseignants n’aient pas intégré le changement prôné par les autorités du CNRD. Le nombre d’enseignants éliminés cette année, est deux fois plus élevé que celui des élèves éliminés. Nous invitons nos collègues enseignants à bien comprendre et soutenir le changement prôné par le président de la transition », a-t-il invité.
Par contre, il a précisé qu’aucun élève pris en situation de fraude ne se trouve en prison. Selon le mathématicien, tous les téléphones saisis seront examinés par les services compétents, à l’effet d’accroître la lutte contre l’usage des téléphones aux examens.
Malgré le déficit d’enseignants dans les établissements d’enseignement, a salué le pourcentage d’admis aux examens de cette année et assure que son objectif est d’atteindre les 50% ou plus d’admission. C’est pourquoi il a annoncé que des dispositions sont en cours en faveur du recrutement d’un nombre important d’enseignants en Guinée.
« Nous avons recruté 19 000 enseignants. Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est en train de travailler en commission sur l’administration locale qui prendra en compte les enseignants contractuels », a-t-il annoncé.
Par ailleurs, il a annoncé le déploiement des missions d’inspection dans les établissements d’enseignement du pays dès l’ouverture prochaine des classes. Le mouvement incontrôlé des apprenants d’un établissement à un autre, d’année en année, notamment dans les classes intermédiaires est un fléau qui affecte négativement le processus de refondation du système éducatif guinéen. Conscient de cet état de fait, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a annoncé la mise en place des bulletins uniques pour dit-il maîtriser l’effectif des élèves.
« Le problème de l’école Guinéenne se situe à tous les niveaux, pas seulement dans les classes d’examens. Quand on veut rectifier le tir, il faut le rectifier sur toute la chaîne tant au niveau des classes intermédiaires qu’au niveau des classes d’examens. Des dispositions draconiennes sont en gestation pour les classes d’examens », a-t-il entamé ce mardi lors d’une conférence axée sur l’organisation des années de cette année.
Et pour lui, le mal est beaucoup plus enraciné au niveau des classes intermédiaires où le département peine à contrôler le mouvement des élèves tous les ans. « Le drame c’est quoi, un élève qui fait par exemple la 7éme année dans une école A, qui n’a pas la moyenne dans cette école, il prend ses effets et se fait inscrire dans une autre école. Il faut freiner cette hémorragie. Certes, c’est difficile à maîtriser mais ce n’est pas sans solution », dit-il.
A l’en croire une solution pérenne est déjà envisagée. Il s’agit de l’inscription Unique des apprenants dans toutes les écoles de la République. « Quand un élève s’inscrit une fois, cela devient une inscription unique avec un identifiant unique. Quand tu dois quitter une école pour une autre, tu dois passer par le département. Il faut que le département sache le mouvement des élèves, donc, la maîtrise du mouvement des élèves dans les classes intermédiaires va s’imposer. Cela nous permettra de comprendre avec précision mathématique, qui quitte le pôle A pour aller au pôle B, cela pourrait nous permettre de maîtriser le mouvement des élevés et d’éviter qu’il y ait un taux d’échec élevé dans les classes d’examens », a indiqué Guillaume Hawing.
Il assure enfin que tant que le CNRD sera au pouvoir en Guinée: « il n’y aura pas de fuite de sujet en Guinée. », a-t-il rassuré.
Avec Mosaiqueguinee