Cérémonie de surprise de la jeunesse de la communauté Toma de Macenta, pour magnifier les bravoures de Docteur Kaliva Guilavogui. Selon Benjamin beavogui, c’est une manière d’encourager les autres et surtout la jeunesse à s’intéresser à la science, car, aujourd’hui la communauté n’a pas beaucoup de Docteurs et de professeurs en science, donc pour lui, ce premier geste sera pérennisé pour encourager les talents.
Interrogé, le désormais Docteur en sociologie s’est prononcé sur plusieurs thématiques liées à l’environnement. A l’entame, il a fait un aperçu général sur l’environnement, “C’est une discipline récente qui apparait aux environs des années 1980. Aux Etats-Unis, en 1978, les travaux de Fred Buttel, Pieter Leroy, Riley Dunlap et de William Catton ouvrent la voie. La sociologie de l’environnement s’est inscrite dans la perspective d’étudier l’interaction entre l’homme et son environnement. Autrement dit, elle étudie, d’une part, les impacts de l’homme sur l’environnement et d’autre part, l’effet de l’environnement sur la société à travers l’analyse de ses conséquences sociales. Dans la première perspective, il s’agit pour les chercheurs d’analyser les marques de l’homme sur les écosystèmes à la recherche de satisfaction de ses besoins primaires, secondaires et tertiaires. Dans le cadre de la seconde perspective, les réactions de la nature suite à sa dégradation par l’homme sont prises en compte. En exemples, les dégâts que causent les inondations, le réchauffement et les changements climatiques, ceux qui résultent des animaux sauvages (buffles, éléphants, etc), sur les activités agricoles. Le but de ces recherches est de proposer des pistes de solutions en vue d’une gestion durable des ressources naturelles pouvant permettre aux générations actuelles et futures de jouir de ces ressources dans le respect des principes de la durabilité économique, sociale et environnementale”, a expliqué Dr Guilavogui Kaliva.
Le nouveau promu s’est aussi etalé sur ce qui lui a plus marqué au courant de ses études de doctorat dans un domaine aussi sensible comme l’environnement, d’ailleurs qui est devenu une préoccupation des grandes puissances.
“J’ai été particulièrement marqué par les changements climatiques, la dégradation des écosystèmes, la perte drastique de la forêt et la perte de la biodiversité suite aux pratiques d’activités non durables, telles que l’agriculture extensive itinérante, les feux de brousse et la chasse illicite ou anarchique. J’ai aussi été marqué par la pauvreté des populations, l’accès difficile aux ressources (terres de cultures, animaux sauvages…). Il faut urgemment intervenir pour inverser la tendance des dégradations. Dans quelques années, si rien n’est fait, l’appellation de “Guinée forestière” ne sera qu’un souvenir”, a-t-il regretté.
Plus loin, le Docteur de son état, ne s’est pas limité qu’aux remarques et aux regrets, il a aussi proposer des pistes de solutions qui pourraient aider à remédier le phénomène du réchauffement climatique.
“Cette question est pertinente, parce qu’il n’y a pas encore de solution miracle. C’est une question complexe multidimensionnelle et pluridisciplinaire. Parmi quelques pistes de solutions, il conviendrait d’élever le taux de participation communautaire aux projets de conservation par une communication efficace qui touche le centre d’intérêt des communautés, l’organisation de véritables associations communautaires à la base, l’accompagnement sincère des organisations en termes d’encadrement technique et d’appuis matériels et financiers. Il faudrait aussi créer une synergie d’action de l’ensemble des acteurs de la conservation de la biodiversité et du développement durable à travers la mise en place de plateformes, selon les échelons de la gouvernance environnementale en vue d’une coordination efface des actions. Il conviendrait enfin d’intégrer dans le système de conservation des ressources naturelles les savoirs locaux et la reconversion professionnelle des populations à travers le développement d’activités adaptées aux contextes socioculturels et économiques”, a proposé Dr Kaliva Guilavogui.
François Lelano 621498176