Dans la journée de manifestations du mercredi 10 mai, les forces vives annoncent plusieurs morts par balles, des dizaines de blessés et des arrestations. Le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) dénonce la présence des contre-manifestants dans la rue ;
‘’Quand une marche est encadrée et accompagnée, c’est en ce moment qu’on parle de mobilisation et du nombre de personnes que nous avons pu mobiliser. Mais quand on parle de résistance citoyenne active et permanente, on parle d’une ville morte. Dans ce cas, on parle aussi de résistance citoyenne face à l’oppression des forces de défense et de sécurité’’, rappelle Sékou Koundouno, avant de souligner qu’à Labé, ‘’il y a eu avait des accrochages avec les forces de l’ordre. La cité présentait l’image d’une ville complément déserte’’.
Pour cette journée, dénombre le responsable des stratégies et de planification du FNDC, ‘’nous avons des cas de morts, une dizaine de blessés par balles, des incursions à domicile. Dans le Grand Conakry, boutiques et magasins étaient fermés’’. Aussi, ajoute-t-il, ‘’nous avons constaté que les forces de défense et de sécurité se sont fait accompagner par des contre-manifestants armés de machettes et de fusil d’assaut’’.
Dans l’émission « On refait le monde », cet opposant au troisième mandat d’Alpha Condé a été amené à réagir sur la sortie médiatique du Premier ministre qui annonce que des efforts ont été faits pour ramener tous les leaders sociopolitiques autour de la table des négociations.
‘’Ses propos sont d’une extrême irresponsabilité. Si on était dans un Etat normal, on aurait demis M. Bernard Gomou de ses fonctions au moment où il tenait tel propos dans la mesure où des pauvres citoyens étaient en train d’être assassinés avec des fusils de guerre détenus par des forces de défense et de sécurité dont les vidéos illustrent cette justesse. Aussi, nous savons tous que manifester est un droit naturel’’, réagit-il.
‘’Efforts ou pas, nous ne constatons pas le manque d’éléments naturels factuels (…). Mais à mon humble avis, nous n’avons pas d’éléments factuels sur lesquels nous pouvons nous reposer. Ce sont des promesses qui sont faites et on ne peut plus se nourrir de promesses. On se nourrit du factuel’’, coupe court Koundouno.