La République de Guinée a connu l’internet le 16 septembre 1997. Suite à sa venue galopante, la vie des médias plus particulièrement des journaux papiers est menacée. Face à une concurrence de la part des nouveaux médias liée à l’internet, les organes de presse ont dû s’adapter à cet environnement de changement instable et très concurrentiel lié notamment à une mutation des habitudes de lecture et des manières de s’informer de la part de la société.
Pour survivre économiquement et résister au marché de la concurrence, certains organes de presse ont dû créé des sites d’information pour leur journal. “Depuis 2012 pratiquement nous sommes sur le net à travers nos sites d’informations et nos produits, notre journal le populaire peut ne pas être disponible le dimanche sur le marché guinéen, mais dimanche déjà il est dans le mail de tout les abonnés, c’est ce qui nous fait vivre aussi”, explique Alpha Abdoulaye Diallo, éditeur du journal le populaire.
Cet organe de presse le populaire en tire plus d’avantage de ce changement. Pour luo, cet hebdomadaire et l’internet donnent beaucoup de privilège et fait économiser en temps et en coût. “Aujourd’hui avec le numérique tout ce qui était traditionnellement sur du papier peut être numérisé et vendu à toutes les communautés à travers le site Internet. Aujourd’hui, avec les conférences de rédaction nous n’avons pas besoin de les tenir en présentiel, nous utilisons le numérique pour tenir nos conférences de presse. Je peux dire que le numérique, C’est la plus grande révolution de notre temps”, reconnait- il.
Pendant ce temps, le quotidien national horoyah perçoit cette révolution numérique comme un bouleversement pour le journal papier. C’est l’avis du rédacteur en chef de ce quotidien national d’informations.”le numérique a complètement bouleversé la manière de fonctionner des pratiques journalistiques d’avant par rapport à aujourd’hui. Avec le numérique nous avons plus de faciliter dans le traitement et la diffusion de l’information. Ce qui fait dire que la presse papier à tendance un peu à disparaître au profit du numérique”, indique Amadou Kendessa Diallo.
Comme on le constate, si l’exercice du métier du journalisme à l’ère du numérique favorise l’accès rapide à l’information, il prend aussi un coup. Ce coup est beaucoup plus ressenti par le journal papier. Certains ont pu s’adapter en gérant papier et sites et d’autres n’ont que tout simplement disparu avec pour conséquence la réduction ou tout simplement la perte d’emplois dans le paysage médiatique guinéen.
Fadima Hawa Touré pour investigatorguinee.com