L’artiste franco-guinéen s’est acquitté de sa prière de vendredi dernier à la mosquée Fayçal de Conakry. Après la prière, ses fans se sont livrés à un show dans la maison de Dieu récemment innové par les autorités militaires. A l’extérieur commr à l’intérieur de la mosquée, le jeune artiste s’est vu envahi par les jeunes surchauffés qui scandaient son nom ” GAZO, GAZO “. Une démonstration hors-série qui aurait perturbé les derniers moments de la prière du vendredi aux grands dams des centaines de religieux désappointés pendant le mois de ramadan.
Le religieux et ambassadeur de la paix condamne avec la dernière énergie et se montre inquiet des conséquences d’un tel acte. “Au moment où j’ai regardé les images, j’ai pleuré, mon cœur continue de saigner et mon esprit est perturbé. Je me demande si réellement nous sommes dans notre pays la Guinée qui est à 85 % de croyants. Il est très grave de penser que nous sommes Dieu nous guinéens. Je ne sais pas où est notre foi aujourd’hui? Qu’est ce que Dieu va nous réserver? Quelle va être la réponse de Dieu? C’est la crainte là que j’aie aujourd’hui. Ce sont des choses que je n’ai jamais vu, mais qui ont été prédites dans le coran, qu’un moment viendra où les gens danseront dans des maisons de Dieu. En Centrafrique pendant la guerre, où les mosquées étaient devenues des boîtes de nuit, les orchestres dans les mosquées pour saboter l’islam”, regret t-il.
Pour marquer son indignation et son regret face à cette situation, il a rappelé que même si c’est un président de la république ou un roi, on ne doit pas l’acclamer dans une mosquée.
“Je ne pouvais jamais penser que dans mon pays la Guinée, que des musulmans vont accepter d’aller adorer quelqu’un à la mosquée qui n’est pas Dieu. Même le président de la république, on ne doit pas crier son nom dans la mosquée. Seul le nom de Dieu. Je ne condamne pas l’artiste que je ne connais pas, mais je condamne tous les guinéens qui ont participé à cette situation- là. L’islam de Guinée a honte aujourd’hui, les musulmans guinéens doivent avoir honte, ils ont bafoué le ramadan. Je ne pense pas si une mosquée au Sénégal peut le tolérer. Je ne pense pas s’il y a une mosquée en France qui peut tolérer cela. Quelle qu’en soit l’origine de ce musicien, c’est la religion qui compte; chanter le nom d’un musicien dans la première mosquée de Guinée. Que Dieu nous pardonne, que Dieu nous pardonne, que Dieu nous pardonne…mais ça va être difficile”, se montre intransigeant l’ambassadeur de la paix
Plus loin, il s’interroge que tant que les Guinéens vivent ainsi, comment ils peuvent éviter la colère de Dieu? Et d’exprimer son regret face au comportement indélicat de certains jeunes tous.
“Tous les bons guinéens pleurent aujourd’hui dans leur cœur. Je condamne avec la dernière énergie, dans un pays où il y a 85% de musulmans, on va dans la mosquée pour crier le nom d’un musicien. Il ( l’artiste ) n’envoie pas de messages à personne pour aller l’accueillir là-bas. Mais les guinéens ont montré que nous ne sommes pas des hommes de foi, les guinéens ont montré que nous sommes musulmans dans la bouche, mais dans le cœur nous ne le sommes pas. Parce que nous sommes dans le mois de ramadan, on ne fait pas du n’importe quoi à la mosquée. Les gens qui ont donné la place à ce monsieur à l’intérieur de la mosquée comme un grand imam, comme un walihoud ont mal fait. Notre pays n’est pas prêt à faire la guerre à ceux qu’il faut faire la guerre, nous sommes là pour parler de la politique, politique…si c’est la politique on est prêt à en parler, mais si c’est pour le droit du peuple, le droit de Dieu, personne n’en parle. Pendant ce mois de pénitence, où le satan est attaché, ils sont allés le délivrer dans la mosquée Fayçal. Une mosquée qui vient d’être ouverte il n’ y a même pas deux semaines, c’est dommage pour mon pays, c’est dommage pour nous les minorités, parce que je parle au nom des minorités. La majorité n’a qu’à dire ce quelle veut, mais Dieu ne pardonnera pas ça. C’est dommage, dans mon pays où on ne peut pas sanctionner quand on voit que ça ne va pas, c’est le seul pays au monde, où on ne peut pas démissionner quand la loi de Dieu est violée”, a condamné Elhadji Diériba Diaby, Ambassadeur de la paix
François Lelano 621498176