L’office guinéen de publicité vient de boucler une vaste campagne d’assainissement à Conakry, Coyah et à Dubréka. Une opération qui a permis de désafficher toutes les banderoles et autres panneaux désuets qui jonchaient les voies et places publiques. Une initiative qui fait suite au constat du patron de l’office guinéen de publicité selon le quel, la loi en la matière n’esr pas du tout respectée par certains annonceurs. Car, même des banderoles de 2010 traînaient encore à Conakry et dans certaines villes, a indiqué Mandian Sidibé ce lundi 27 mars 2023, faisant le point de la situation sur cette vaste opération.
«Nous avons constaté avec amertume que la ville de Conakry était très sale de banderoles et de panneaux désuets. A tout moment, nous engageons des opérations. Mais cette fois-ci l’opération qui a été la plus grande c’est une opération de grande envergure que nous avons menée dans le grand Conakry c’est-à-dire les 5 communes de Conakry et Coyah. Nous avons constaté avec beaucoup de regret et avec beaucoup d’amertume que notre capitale était sale de banderoles. Donc en pareille circonstance, le devoir nous incombre de sortir sur le terrain de constater. Et c’est ce que j’ai fait. C’est lors d’une promenade que j’ai constaté qu’il y avait des banderoles même de 2010 qui étaient encore affichées. Là dessus, il faut dire que les annonceurs n’ont pas été sérieux puisque la loi prévoit qu’en la matière, après la campagne, c’est-à-dire que quand on vous donne un délai pour le déroulement de votre publicité. A la fin de la campagne, vous avez 72heures pour désafficher. Si vous ne désaffichez pas, c’est l’ OGP qui va désafficher et en ce moment, vous êtes assujettis au paiement d’une pénalité. Mais et du côté des annonceurs et du côté service Banderoles de l’OGP, il y a eu une certaine défaillance et que j’ai constatée avec beaucoup de regret. Donc j’étais obligé de me lever moi-même et de prendre une PME qui m’a accompagné. Nous avons pris une grue et des pick-ups, on est allé sur le terrain, on a mis à notre disposition des moyens logistiques qu’il fallait», a expliqué M. Mandian Sidibé tout en se réjouissant d’avoir accompli son devoir. Celui qui a permis de désafficher toutes les banderoles. Et l’opération a pris fin vendredi dernier.
De Nouvelles mesures pour lutter contre l’anarchie dans le secteur publicitaire
Pour garder le cap de l’initiative, le patron de L’OGP(Office guinéen de publicité) annonce plusieurs mesures s’adossant à la juridiction en la matière.
« Il faut constater avec regret que beaucoup d’annonceurs se lèvent comme ça, ils font des banderoles, ils affichent. Ils doivent comprendre que ce n’est pas de l’anarchie. Ça c’est régi par la loi, c’est l’OGP qui réglemente. Donc pour afficher une banderole, il faut obligatoirement contacter le service banderole de l’OGP. Mais beaucoup ne le font pas, ils se lèvent, ils vont chez des calligraphes, ils font des banderoles, ils affichent sans passer par l’OGP. Ça c’est de la fraude. Deuxième chose, il y en aussi qui passent par l’OGP, mais après le délai de campagne, ils ne désaffichent pas. Pour la plupart, les banderoles suivent avec les panneaux et les panneaux sont les propriétés des régies et ces régies-là sont suffisamment informées que quand la campagne finit, même ces panneaux il faut les désafficher. Si vous ne désaffichez, les régies ne désaffichent pas parce qu’ils veulent maintenir en activité, dire à d’autres annonceurs que les panneaux sont disponibles, ils ne veulent pas que leurs panneaux soient vides.C’est les régies qui provoquent cette chienlit », a dénoncé M. Sidibé.
L’OGP inflexible désormais sur des sanctions, insiste son Directeur général
Pour inverser cette tendance, L’OGP promet de sévir contre les violations liées à la durée des publicités sur les panneaux.
« Désormais si c’est un artiste, un promoteur, cette personne morale ou physique n’aura plus une autorisation auprès de l’OGP. Et normalement, les annonceurs doivent payer 20 mille par banderole et par semaine pour 72h. Et là je serai intransigeant là-dessous. Je promets que désormais c’est moi-même qui vais contrôler l’autorisation d’affichage de banderoles pour que je puisse suivre à la lettre les affichages et desaffichages 72heures après la campagne. Il y a un service banderoles qui a 10 éléments à sa disposition. Les dispositions que nous allons prendre maintenant, c’est de renforcer les capacités opérationnelles du service banderoles pour pérenniser cette mesure. Ça ne va pas être un feu de paille, et tout annonceur qui s’amusera à violer la loi se verra appliquer la rigueur de la loi », a-t-il prévenu.
Karifa Traoré Kimpess pour investigatorguinee.com