Proxénétisme Moussoukörö Kamano, c’est son nom. Elle a échappé de justesse au trafique de sexe, grâce à son téléphone qu’elle avait caché. Âgée seulement de 16 ans, la victime aurait été kidnappée, séquestrée durant une semaine. Selon elle, c’est sur les réseaux sociaux notamment Facebook, qu’elle a fait la connaissance d’une femme qui va l’aimer. Tôt ou tard, elle prendre cette dame comme sa “grande”.
Après plusieurs jours d’échange téléphonique via des SMS sur Facebook, la dame qu’elle( sa grande) l’invite à sa résidence dans un quartier de Conakry. Moussoukörö sans arrière pensée accepte. C’est en rendant chez cette femme qu’elle sera enlevée par ses ravisseurs. Dans la voiture, elle dit avoir croisé curieusement cinq(5) autres filles de son âge, toutes destinées à être livrées pour des fins sexuelles.
“Dans la voiture, nos ravisseurs nous ont demandé s’ils peuvent nous apporter de l’eau à boire, j’ai dit oui. Après, je leur ai dit que je veux renter chez moi, ils m’ont dit non. Ça c’était le lundi. Quand elle( ma grande) est sortie mercredi, j’ai dit aux autres filles, on va fuir tout en sautant vers la Cour. Après cela, moi je me suis rendue à Prima, où j’ai appelé ma sœur pour lui dire de venir me sauver”, a témoigné la victime.
Une fois informés, les parents de Mousoukörö montent un piège, afin disent- ils, de démanteler ce réseau. Tout d’abord, explique le papa de la victime, “On a balancé des photos à la dame et à ses collègues sur un autre compte. Cette manœuvre malheureusement qui n’a pas marché”, regrette- t- il.
Toute fois, le père de moussoukörö Kamano invite les autres parents à veiller sur leurs enfants, surtout les filles. “Il faut que les parents soient vigilants, surtout sur l’usage du téléphone et des réseaux sociaux par les enfants. C’est à partir de Facebook que ma fille a été contactée”, révèle le père de famille.
“Les ravisseurs ont des livreurs clandestins pour la prostitution privée des jeunes filles et ils ont des contacts opérationnels”, selon la victime. En attendant que l’affaire ne soit tirée au clair, Tamba Kamano a envoyé sa fille à l’hôpital, sur instruction de l’OPROGEM.
Affaire à suivre…
Marie Pauline CAMARA.