La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’a pas l’intention de lever les sanctions contre la Guinée, le Mali et le Burkina Faso. Lors de la 36ème assemblée générale de l’union africaine tenue à Addis Abeba sur la situation des trois(3) pays en transition, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous- régionale, ont décidé de maintenir les sanctions existantes contre ces pays.
Par ailleurs, les membres du gouvernement et hauts fonctionnaires des 3 pays sont interdits de voyage. Concernant le cas guinéen, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement exhorte les autorités de la transition a organisé un cadre de dialogue inclusif. Le secrétaire exécutif du CNOSCG trouve inacceptable la demarche de la CEDEAO.
“La CEDEAO devient incohérente et contradictoire avec elle- même. Lorsqu’elle fait une autre sortie pour demander le respect des accords, je pense que lors de l’ouverture du dialogue inclusif interguinéen, la CEDEAO était là dans la salle et a donné son avis par rapport à la conduite de ce dialogue, mais qu’est ce qui justifie ce changement radical? Je pense que la CEDEAO a une mauvaise stratégie. Elle gouverne avec des humeurs de quelques dirigeants, alors que cela ne doit pas être le cas. Je réitère que si elle continue à agir ainsi, nous l’a prendrons pour responsable toute situation de retard de la transition”, dénonce- t-il.
S’agissant des interdictions de voyage imposées aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois(3) pays, Pépé Françis Haba s’en félicite. Le Président du parti UGDD, qualifie le dernier dialogue tenu au mois de novembre de seminaire de distribution de prime.
“La communauté internationale, les peuples Africains et le peuple de Guinée veulent un retour rapide à l’ordre constitutionnel, et cela doit se passer par l’organisation d’un dialogue qui réunira autour de la table tous les acteurs légitimes, pas des acteurs en miniature qui étaient autour du séminaire que le CNRD a organisé et au cours duquel, ils n’ont fait que distribuer des primes. C’était un séminaire de distribution de primes. La CEDEAO a compris qu’il faut un vrai dialogue”, a rétorqué pour sa part l’homme politique, membre de l’ANAD.
La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a aussi rejeté la mise en oeuvre de la feuille de route de la transition guinéenne. Reste à savoir si les autorités guinéennes prendront en comptent les nouvelles sanctions de la CEDEAO envue d’organiser un autre cadre de dialogue inclusif.
Mama Aïssata Tawel CAMARA