Déclaration de menace ou de mise en garde du ministre de la décentralisation suite aux violences enregistrées le 16 février dernier, le sujet empoisonne toujours le débat politique en guinée. Si certains acteurs de la transition y voient une déclaration de guerre, d’autres en revanche, donnent raison au ministre Mory Condé. C’est le cas de Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC- BOC.
Pour Dr Ibrahima Sory Diallo, la sortie de Mory Condé est bel et bien fondée par rapport à sa décision administrative. “Si aujourd’hui le FNdC est dissout et que les structures politiques agréées et qui exercent librement leurs activités politiques veuillent engager des manifestations, c’est d’organiser leurs propres manifestations. Mais si vous soutenez la manifestation d’une structure dissoute et que vous estimez que vous allez vous couvrir derrière cette structure, vous-même, vous- vous mettez en port-à-faux avec la loi”, estime- t- il.
Le FNDC a été dissout par le gouvernement. Donc, pour le leader du parti ADC- BOC, il n’existe plus. Se cacher ou apporter son soutien à une entité qui n’existe pas, c’est créer le désordre, soutient- il.
“Ces formations politiques savent que le FNDC par la voix du minstre de l’administration du territoire a été dissout. Si maintenant vous pensez que vous qui cherchez à gouverner le pays, vous voyez une autorité administrative prendre une decision même si cette decision viole la loi, assignez l’autorité administrative devant la loi. Mais si vous même vous venez violer la loi, pretendre soutenir des manifestations qui ne collent pas du tout avec la réalité, parce que les annonces de manifestations n’ont pas de sens” indique Dr Diallo.
Pour y pallier, il lance par ailleurs une invite aux organisateurs des manifestations du rue. Pour notre interlocuteur, cette plateforme se fait aujourd’hui manipuler par certains acteurs politique.
“Au FNDC, il y a même ces acteurs politiques qui sont en train de les tromper sans se rendre compte. Vous, vous avez manifesté une fois, l’un de vos leaders a été arrêté, violenté même et déshumanisé. Vous avez organisé deux fois, ils ont arrêté d’autres, trois fois il y a eu d’autres arrestations. Aucun de ces partis politiques n’a décidé d’organiser une manifestation au nom des politiques pour la libération de vos leaders. Vous, vous continuez toujours à être victimes”, regrette- t- il.
Bien qu’il ne partage pas certaines décisions des autorités militaires au pouvoir, le président du parti ADC- BOC, pense que le dialogue reste la meilleure solution. C’est pourquoi, il invite les membres du FNDC et d’autres acteurs de la transitions à venir poser leurs griefs au dialogue politique.
Mama Aïssata Tawel CAMARA