Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a battu le pavé jeudi pour se faire entendre. Le bilan de la manifestation fait état, selon la junte, de 8 citoyens blessés, 20 agents des forces de l’ordre blessés dont 7 graves en soins intensifs. Le gouvernement annonce que plusieurs véhicules des forces de sécurité et de certains citoyens détruits ou détériorés par des manifestants violents.
Dans une déclaration en date du 16 février, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a indiqué avoir constaté avec amertume qu’un ‘’groupe d’individus sème la terreur sur les voies publiques troublant profondément l’ordre public par l’usage d’armes blanches, des objets contondants et autres en dépit de l’interdiction formelle par les autorités en charge du maintien de l’ordre, conformément aux principes directeurs qui gouvernent l’exercice des droits et libertés publiques en République de Guinée, sous prétexte de manque de dialogue politique et social’’.
Mory Condé affirme que ‘’malgré les efforts fournis par le CNRD et le gouvernement, des individus sans autorisation préalable ont organisé une guérilla urbaine, dans la nuit du 15 et ce jour 16 février 2023 dans certains quartiers du Grand Conakry empêchant les citoyens de vaquer librement à leurs activités quotidiennes’’.
Il souligne que ‘’les violences volontairement perpétrées par ces hors-la-loi sur des citoyens et leurs biens, sur des enfants mineurs, des femmes ainsi que sur des forces de l’ordre ont eu pour conséquences, au regard des menaces de plus en plus grandissantes mettant en péril l’intégrité physique des citoyens, la préservation des biens tant publics que privés, nous avons pris la responsabilité légale, par réquisition N°077/MATD/CAB/2023 en date du 15 février 2023, de solliciter le concours des forces armées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie qui étaient en difficulté de maintenir et rétablir l’ordre public et ce, conformément aux dispositions des articles 28, 29 et suivants de la loi N° 2015/009/AN en date du 04 juin 2015 relative au maintien de l’ordre public en République de Guinée’’.
Rappelant qu’il est le garant de l’ordre public, il promet de ‘’tout mettre en œuvre pour assurer la quiétude sociale, la paix et permettre aux citoyens de vaquer librement à leurs occupations sans aucun abus et dans les limites prévues par la loi’’.
Il prend à témoin la communauté nationale et internationale de ‘’l’usage de méthodes appelant à la violence et à la déstabilisation du vivre-ensemble des guinéens par certains individus à partir de l’étranger pour tenter vainement de saper l’autorité de l’Etat et la paix public avec le concours de certains acteurs politiques en violation de leurs obligations légales’’.
En application de la loi organique L/91/002/CTR en date du 23 décembre 1991 portant charte des partis politiques en République de Guinée et la loi L/2005/013/AN en date du 04 Juillet 2005, régissant les associations en Guinée, il prévient que ‘’les organisations politiques et sociales dont la responsabilité pénale sera établie par la suite des poursuites judiciaires par les autorités compétentes se verront appliquer des sanctions allant de la suspension jusqu’au retrait de leurs agréments’’.