En Guinée, les partis des anciens premiers ministres Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et celui de l’ancien président Alpha Condé, jouent la carte de la prudence par rapport à la manifestation du 16 février 2023. Cette protestation est prévue dans le Grand Conakry, par le Front National pour la Défense de la Constitution, mouvement citoyen dissout par les autorités de la transition depuis le mois d’août dernier.
A cinq (5) jours de cette énième mobilisation anti-junte, les formations politiques qui ont jadis l’habitude de soutenir les appels de ce type du FNDC, affichent une prudence, cette fois-ci. Au RPG arc-en-ciel, le sujet n’était pas à l’ordre du jour lors de l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi 11 février 2023.
Interrogé par nos confrères d’Africaguinee, Marc Yombouno, membre du bureau politique national de l’ex parti au pouvoir, a indiqué que le sujet n’a pas fait objet de débat. Pourquoi ? Selon lui, c’est parce que ce n’est pas un parti politique en tant que tel qui a lancé le mot d’ordre.
« Eux-mêmes (les organisateurs, nldr) ont dit que c’est un mouvement citoyen. C’est pourquoi ça n’a pas fait l’objet de débat ici. Ça concerne les citoyens et citoyennes, nous nous sommes des partis politiques. Politiquement, ce ne sont pas les mêmes structures. Donc, ce n’était pas notre thématique du jour », a déclaré l’ex ministre du Commerce.
Au niveau de l’union des Forces Démocratiques de Guinée, là également on joue la carte prudence. Le parti n’a pas abordé le sujet lors de sa rencontre hebdomadaire de ce samedi. Plutôt dans la journée, un cadre du parti interrogé par Africaguinee.com au sujet de la manifestation du 16 février, a préféré nuancer.
« Mettez-vous à notre place, si c’était vous, qu’alliez-vous faire ? Alors pour ce qui est de la manifestation du FNDC, nous n’avons pas encore discuté. Mon souhait est qu’il y ait entente dans le pays afin qu’on nous évite ces manifestations de rue. Ce que je peux vous dire, le parti n’a encore rien décidé« , a glissé un responsable du parti de Cellou Dalein Diallo.
A l’Union des forces Républicaines de Sidya Touré, le sujet n’a pas n’ont plus été abordé à l’assemblée générale hebdomadaire du parti ce samedi. Les responsables qui ont présidé la séance ont demandé aux militants de rester à l’écoute. Et qu’un communiqué sera fait dans ce sens, les jours à venir.
Cette prudence dans les états-majors des partis politiques, peut bien se comprendre dans une certaine mesure. Car depuis fin octobre dernier, plusieurs leaders politiques sont inculpés et placés sous contrôle judiciaire. Leur tort ? Avoir soutenu la manifestation du 20 octobre appelé par le FNDC.
Source: Africa guinee