Jusqu’ici, on a utilisé beaucoup de métaphores pour faire comprendre ce monde virtuel : l’internet de demain, le metaverse, la ville virtuelle, le nouveau continent. En réalité, c’est beaucoup plus que cela : Moi, je dirai c’est un continent virtuel, un nouveau continent où on pourra bientôt vivre à l’image du monde réel et y installer tout ce qui existe dans ce monde réel. À l’intérieur de ce nouveau continent, vide d’habitants réels, se construira des appartements, des hôtels, des hôpitaux, des magasins, des usines, des lieux de plaisir « comme firent les concerts virtuels pendant la covid-19 » …, ainsi se créera l’économie virtuelle entre les habitants virtuels « qu’on appellera les avatars ».
Notamment, l’attirance pour ce nouvel Eldorado des investisseurs venus du monde réel sera immense. Pourquoi ? Car, il y aura une économie de marché pure et parfaite, sans poursuite de blanchiment d’argent, sans état, sans frontière, sans impôt, sans règle juridique ; une très grande solution pour un paradis du libre-échange mondial. Ce nouveau continent sera donc la locomotive de l’économie du XXIème siècle ; où chacun de nous pourra enfin avoir son avatar, propre à lui, débarrassé de ce qui le salit et le limite dans le monde réel.
Déjà, il faut noter que le marché du metaverse pourrait représenter 5000 milliards de dollars d’ici 2030, selon l’étude dévoilée par le cabinet de conseil McKinsey ; montant supérieur au PNB du continent Africain. En 2021, lors de l’événement « Facebook connect », Mark Zuckerberg avait frappé fort en annonçant que Facebook changeait de nom : désormais, il faudra l’appeler Meta, qui signifie en grec ancien « au-delà, après » c’est-à-dire « tout ce qui suit, ce qui change, ce qui participe de » ; il faisait référence au metaverse « le nouveau continent ». Si tout fonctionne comme il l’envisage et l’imagine, alors il se réservera la meilleure place, en barrant la route aux nouveaux entrants. D’ailleurs, les autres pays sur le metaverse sont dans un état de somnolence ; une nouvelle fois, on ne peut qu’applaudir Mark et à l’Amérique d’avoir fabriqué notre après-demain : un nouveau continent à l’économie plus vaste que celle de la planète Terre. Pour éviter cela, il faudra unir dès maintenant (nos chercheurs, nos entreprises, nos États-Africains, nos créateurs…) pour lancer un grand projet de découverte de ce nouveau continent comme fut le cas en 1492, la découverte de l’Amérique par Christophe Colombe
Oumar Baguissa, depuis la France