La France vient de clarifier sa position sur la crise Guinéenne, marquée par un climat de défiance entre la junte et une partie de la classe politique et de la société civile.
Répondant à une question écrite à l’Assemblée nationale, mardi 18 octobre 2022, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a réaffirmé que la France est engagée dans un accompagnement de la transition en cours en Guinée. Ce, en étroite coordination avec l’ensemble de ses partenaires, notamment dans les domaines de la gouvernance (élections, fiscalité), du développement et, dans un contexte régional troublé, de la prévention de la menace terroriste.
Paris dit qu’il demeure toutefois très vigilant quant à l’évolution de la transition, alors la répression des manifestations s’intensifie.
« Nous sommes préoccupés par l’arrestation de personnalités politiques et de la société civile. Nous déplorons le recours excessif à la force et l’utilisation alléguée d’armes létales pour le maintien de l’ordre lors des manifestations organisées par l’opposition à Conakry », lit-on sur la note écrite transmise à l’Assemblée Nationale de France.
Sanctions de la Cedeao
Par ailleurs, la note du Quai D’orsay précise que la France continue d’apporter son plein soutien aux efforts de médiation de la CEDEAO. Dans ce contexte, elle prend note des sanctions décidées par l’organisation ouest-africaine le 22 septembre dernier.
Paris appelle les autorités guinéennes de transition à travailler avec la CEDEAO et son médiateur pour la Guinée, Thomas Boni Yayi, en vue d’aboutir à un accord sur le déroulement de la transition et sur un chronogramme électoral permettant un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
La France appelle également les autorités guinéennes de transition à engager un dialogue inclusif avec les acteurs politiques et les représentants de la société civile, afin de permettre une transition apaisée et garante de la paix sociale.