Le 11 octobre est journée internationale de la jeune fille. Cette date a été célébrée en république de Guinée à l’instar des autres pays du monde. Sia Souane Sandouno, activiste et fondatrice de L’ONG 224 Actif a accordé une interview exclusive à notre rédaction pour parler de cette journée et de ses enjeux.
Investigatorguinee.com: En tant qu’activiste, dites-nous l’intérêt de cette fête pour la Guinée ?
Sia Souane Sandouno : En tant qu’activiste et défenseuse des droits des femmes, je dirais que cette journée est importante pour nous jeunes filles de Guinée parce que c’est l’occasion pour nous de réclamer nos droits tout en créant un cadre d’échange avec les autorités, institutions et structures de défense des droits des filles, donc c’est un plaisir de savoir qu’on a une journée dédiée spécialement à la jeune fille.
Quelle est la thématique choisie cette année et son importance ?
La thématique choisie pour la journée de la jeune fille cette année est: ” Notre temps, c’est maintenant, nos droits notre avenir”. L’importance de la thématique est qu’elle est tout d’abord un thème pertinent qui attire l’attention de l’opinion publique et des institutions de défense des droits de la jeune fille qui résident en Guinée.
Ainsi, elle nous permet de revendiquer haut et fort nos droits qui sont bafoués si vous voulez et ignorés.
Quels ont été les grands points sur lesquels votre ONG s’est basée pour sensibiliser des populations contre les violences faites aux filles et femmes ?
Les points choisis par mon ONG 224 Actif sont: La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) qui sont de nos jours un phénomène très récurrent en Guinée. Pour ce fairen nous nous sommes dits qu’il ne faut pas seulement se focaliser sur les plaintes ou se limiter à sensibiliser les victimes, mais cette fois-ci, nous avons pensé à créer un cadre d’échange avec les conjoints, les époux pour savoir les causes de ce phénomène et en tirer les conséquences. Ensuite, les maris ont été sensibilisés sur la question. Nous avons aussi échangé et sensibilisé autour de l’importance de la scolarisation des filles auprès des parents. Et en fin, nous avons aussi sensibiliser sur la limitation des mutilations génitales féminines.
Quelles sont les solutions et des perspectives pour lutter contre les violences faites aux filles et femmes ?
Moi personnellement, mes perspectives pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles est de créer en amont un cadre d’échange de dialogue avec les maris conjoints qui sont très souvent auteurs de ces Crimes pour leur expliquer les enjeux, conséquences de violenter sa femme, et qu’ils sachent quel impact négatif cela laisse dans la vie de leurs épouses et conjointes, tout en les parlant aussi des conséquences . J’attire aussi l’attention des autorités guinéennes sur la création des centres d’accueils des victimes de VBG dans les 33 préfectures de la Guinée pour faciliter le traitement des cas. Surtout de veiller à ce que les auteurs de ces Crimes soient arrêtés, juger et punis en fonction de leurs forfaitures. Puisque nous avons remarqué qu’il y a beaucoup d’impunité dans la gestion de ces cas en Guinée. C’est pourquoi nous avons pour slogan “ton plaisir de 5 minutes, notre couchemar pour toute la vie.”
Quel est votre message pressant à l’endoit des autorités et de l’ensemble des acteurs?
Mon message est de vous dire merci de m’avoir donné la parole pour parler de la journée internationale de la jeune et ce fut un réel plaisir de donner mon point de vue sur ces questions. Pour finir, je souhaite une très bonne célébration à la journée internationale de la jeune fille Guinéenne.
Merci Mademoiselle Sia Souane Sandouno Fondatrice de 224 Actif. C’est moi qui vous remercie.
Interview réalisée par le Prince de l’ISIC.