Spontanément des femmes ont battu le pavé ce mardi dans la commune urbaine de kankan pour dénoncer la fermeture des points de vente non agréés des produits pharmaceutiques par le gouvernement de la transition. Des femmes munies de pancartes sur lesquelles on pouvait lire “ouvrez les pharmacies, nous souffrons, nos enfants souffrent”.
Ces femmes en colère se sont dirigées au gouvernorat pour rencontrer la première autorité de la région afin de lui transmettre leur cri de coeur. “Nous ne sommes pas manipulées par qui que ce soit. Nous sommes venues vous trouver au nom des femmes pour vous dire combien de fois nous sommes préoccupées par cette fermeture, les prix des produits sont devenus exorbitants sur le marché”, a lancé une des manifestante en colère. Une autre proteste, “On m’a prescrit une ordonnance que m’a coûté plus de quatre cent mille francs guinéens (400.000 gnf), mais à cause de ma situation financière en détérioration, je suis incapable d’acheter ces produits”.
En répondant aux manifestantes en langue maninka, le gouverneur a tout d’abord tenue a expliqué la nécessité qui a amené le gouverneur à prendre cette mesure. “Le président qui est là est préoccupé tous les jours par la santé de sa population. Le constat révèle que les produits vendus sur nos marchés ne sont pas de bonnes qualités. Aujourd’hui vous le savez, pas que cette mesure est bonne pour vous. Ceux qui vendent ces produits ne sont pas des spécialistes, il y’a beaucoup de facteurs qui ont fait que les autorités au plus haut niveau ont demandé leur fermeture systématique pour protéger les citoyens”, a- t- il expliqué.
Il faut tout de même rappeler que c’est le 15 septembre dernier que cette décision de fermeture des points de vente des produits pharmaceutiques est rentrée en vigueur sur toute l’étendue du erritoire national, à travers le communiqué du procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré.
Laye Famo Condé