La situation de confusion qui a caractérisé la journée de ce vendredi 30 septembre 2022 à Ouagadougou, la Capitale du Burkina Faso, s’est soldée par un coup d’Etat perpetré par un groupe de militaires, qui a annoncé cette nuit avoir pris le pouvoir. Une annonce faite à la Télévision nationale, dans la quelle les militaires déclarent, la mise à l’écart du chef de la junte Paul-Henri Damiba, au pouvoir depuis un coup d’Etat en janvier. Joint au téléphone, le guinéen Rahim Kébé a décrit un climat sécuritairé inquiétant.
A la télévision Burkinabè, les militaires putschistes qui se réclament les nouveaux maitres du Burkina ont annoncé la dissolution du gouvernement, de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre.”Ce matin on s’est réveillé avec une situation inquiétante. Des tirs asssez nourris, des detonations assez fortes et on voyait des militaires dans les rues qui remontaient vers les zones administratives. C’était vraiment inquiétant. Les zones ont été de plus en plus renforcées”, a expliqué Dr Rahim Kébé.
Parlant du contexte de ce coup d’Etat qui a renversé le Lieutenant Colone Damiba, il évoque des attaques meurtrières et un climat sécuritaire tendus.“Le climat sécuritaire n’était pas trop encourageant. Récemment, on a noté l’attaque d’un convoi de nourritues et autres marchandises, où il y a eu assez de dégâts. Cela a provoqué des mecontentements. Depuis ce matin vendredi on a allumé la télévision pour voir se qui se passe, mais depuis 9h, elle est fermée. Il n ya aucune communication officielle. Les zones sensibles sont plutôt sécurisées, occupées par des forces de l’ordre. Nous- nous sommes à Ouaga 2000, tout est calme, il n ya aucune circulation. Nous observons la sitiation à travers nos fenêtres”, a indiqué le fonctionnaire international, installé dans la capiate Burkinabè.
La situation sécuritaire indexée par ce fonctionnaire international guinéen en service à Ouagadougou, est devenue un serpent de mer. Après la prise par la force par le lieutenant colonel Damiba, déposé par un autre groupe de militaires, rien n’a été fait pour améliorer les choses. Le ras- le- bol des citoyens s’explique par le fait qu’il y a beaucoup de déplacés à travers le pays. L’ex- chef de la junte au pouvoir a ainsi été mis à l’écart.
Paul-Henri Damiba, était au pouvoir depuis un coup d’État survenu en janvier dernier. Donc, il y a passé neuf(9) mois avant d’être renversé par un autre coup d’Etat.
Le nouvel homme fort du pays est désormais le capitaine Ibrahim Traoré. Il prend la tête du MPSR,(le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) qui avait été instauré lors du précédent coup en janvier dernier et qui ne change donc pas de nom. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées à partir de minuit heure locale, la Constitution est suspendue et le gouvernement est dissout. Un couvre-feu est également instauré, entre 21 heures et 5 heures du matin.
Autres mesures annoncées par le jeune capitaine Traoré, ce sont les activités politiques et celles de la société civile qui restent suspendue,”les forces vives de la nation”, seront bientôt convoquées pour rédiger une nouvelle charte de transition afin de désigner un nouveau président civil ou militaire précisent les putschistes qui disent vouloir poursuivre l’idéal commun du peuple burkinabè, notamment la restauration de la sécurité et l’intégrité du territoire.
N’Faly Guilavogui