Compte tenu du temps pris sans actions visibles des autorités pour répondre aux attentes légitimes et légales de la communauté internationale à travers la CEDEAO, qui a accordé un moratoire pour le 22 Octobre prochain, le Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG) a fait une contribution additive en alerte pour un dialogue inclusif et constructif. Par la même occasion, le FFSG appelle les acteurs de la vie publique à la responsabilité dans la communication autour du procès en cours du 28 septembre.
Comme suite à sa dernière contribution ouverte en date du 27 septembre dernier au CNRD, à la CEDEAO, aux Forces Vives de la Nation et aux partenaires du G5, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) reste très préoccupé par l’inaction coupable des autorités de la transition face aux risques de troubles sociopolitiques et sécuritaires qui risquent de surgir à tout moment en Guinée, si un format de dialogue adapté n’est pas trouvé de toute urgence en accord avec le médiateur de la CEDEAO et les acteurs sociopolitiques du pays, notamment ceux opposés à sa manière de conduire la transition.
En conséquence, en appui à sa dernière contribution et pour répondre à certaines préoccupations des citoyens, des leaders d’opinions et des partenaires qui ont salué ladite contribution comme une bonne base de discussion pour un dialogue inclusif/constructif, ainsi que pour éviter surtout qu’on arrive au 22 octobre prochain sans que la transition guinéenne ne soit en phase avec les réalités du pays et les attentes par principes de la communauté internationale pour un retour à l’ordre constitutionnel, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) :
- Invite le CNRD à mesurer sa responsabilité dans toutes ses dimensions avec une population qui souffre au quotidien des conséquences de la conduite non consensuelle de la transition, pour se mettre très rapidement en rapport avec le médiateur de la CEDEAO et les acteurs sociopolitiques du pays, notamment ceux opposés à la conduite de la transition, afin de s’accorder sur le format de dialogue inclusif et constructif pour un retour à l’ordre constitutionnel normal;
- Précise que dans son entendement sur sa contribution ouverte du 27 septembre dernier, qui reste une contribution citoyenne pour faire bouger les lignes:
- Le choix des trois (3) facilitateurs nationaux dont le rôle reste la facilitation du travail au Médiateur de la CEDEAO, S/E Dr Thomas Boni YAYI, doit être paritaire (01 par le CNRD, 01 par Forces sociales et 01 par les Forces politiques du pays) conforment au point de B sur les étapes du dialogue de la contribution ouverte indiquée ci-dessus;
- Le rôle des trois (3) cadres de l’administration (01 de la Primature, 01 du MATD & 01 des AE) reste administratif en appui au secrétariat de la médiation;
- Le rôle et le nombre de representants du G5 à la facilitation du dialogue, comme indiqué dans la contribution, restent selon le besoin en fonction du statut traditionnel de ces partenaires du pays ;
- Salue la flexibilité de la communauté internationale à travers la CEDEAO à l’égard de la transition guinéenne et encourage le médiateur de la CEDEAO, S/E Dr Thomas Boni YAYI à faire de son mieux pour faciliter le rapprochement entre le CNRD et les acteurs sociopolitiques du pays, afin que les autorités de la transition puissent répondre aux attentes légitimes et légales de la communauté internationale avant le 22 octobre prochain;
- Invite l’ensemble des forces vives de la nation à user de façon responsable, dynamique et patriotique de tous les moyens légaux pour favoriser une conduite consensuelle de la transition vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.
Enfin, prenant acte des efforts considérables des autorités de la transition pour l’ouverture du procès tant attendu du 28 septembre 2009, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), compte tenu de la fragilité de notre pays, invite les guinéens (acteurs sociopolitiques et médias notamment) à une communication prudente et mesurée au juste besoin d’information et de transparence, dont le contraire pourrait avoir un effet préjudiciable à son cours normal. Par la même occasion, invite les acteurs de la vie publique à se focaliser sur la transition et les difficultés qu’éprouvent les guinéens au quotidien pour favoriser un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
La Coordination/ Abdoul SACKO