Les Alliances et Coalitions sus mentionnées réaffirment que le dialogue inclusif, qu’elles n’ont cessé d’appeler de leurs vœux dès le lendemain du 5 septembre, est la seule voie d’une transition pacifique. Toutefois, il doit faire l’objet d’un consensus national en vue d’établir les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et crédibles.
Malheureusement, force est de constater que le CNRD est resté fidèle à ses habitudes. Il refuse de tirer les leçons de sa gouvernance unilatérale et autoritaire qui lui valent aujourd’hui l’aliénation de la population et la rupture de confiance avec la classe politique.
En effet, nos Alliances et Coalitions notent, avec regret, que le Cadre de dialogue faisant l’objet du décret ne ressort pas de consultations préalables avec les partis politiques et les organisations de la société civile, Elles déplorent sa sujétion au CNRD tant dans sa structuration que dans son processus de prise de décision.
En outre, sont ignorés le processus de médiation de la CEDEAO avec son médiateur désigné pour la supervision du dialogue et le G5 avec son apport technique et financier au processus. Cette défiance affichée du CNRD vis-à-vis de la communauté internationale dans un contexte de crise de confiance profonde avec la classe politique et les organisations de la société civile laisse présager de la volonté de la junte de poursuivre, sans témoin, sa gouvernance arbitraire en cours antinomique d’une transition consensuelle, inclusive et apaisée.
C’est pourquoi, nos Alliances et Coalitions considèrent que seuls la CEDEAO et le Médiateur qu’elle a désigné peuvent lever tous les obstacles qui entravent la confiance entre les parties prenantes, notamment les préoccupations exprimées dans les différents memoranda déposés au CNRD et au médiateur. Eux seuls peuvent conduire un dialogue sincère et générateur de consensus en veillant à la mise en œuvre des décisions.
A cet égard, nos Alliances et Coalitions rappellent que le seul cadre de dialogue crédible est celui qui mettra en face d’un côté le CNRD et le gouvernement et de l’autre les acteurs politiques et sociaux qui ont des revendications sur la conduite de la Transition, en présence du G5 et sous la supervision du médiateur de la CEDEAO.
Ce cadre n’est pas celui qui est défini dans le décret du 19 septembre 2022, décliné dans le discours du Premier Ministre du 20 septembre 2022
Nos Alliances et Coalitions demandent au CNRD de renoncer à l’unilatéralisme et de renouer avec l’esprit de la Charte qui consacre le consensus comme base de la conduite de la transition. Seule cette voie peut fonder un cadre de dialogue fécond pour une transition inclusive et apaisée.
Conakry, le 21 septembre