L’actualité la plus dominante ces derniers moments est celle liée au cadre dialogue prôné par le chef du gouvernement, Mohamed Béavogui, premier ministre. Ce cadre dit inclusif, franc et sans tabous, est- il le souhait de tous les acteurs de la vie nationale ? Un acteur de la société civile devenu conseiller au CNT apporte d’importantes précisions.
« La présence des forces armées sur l’échiquier politique guinéen ne date pas d’aujourd’hui, c’est la troisième fois. Pour la gestion de cette nouvelle équipe dirigeante, il y a des points positifs et aussi les points négatifs. Personne n’est parfaite, le plus important pour ceux qui ont la gestion du pays en main, c’est d’abord la volonté d’aider ce pays à sortir d’une certaines situations et cela, est déjà très important. Compte tenu de certaines réalités que le monde entier traverse, notamment la conjoncture actuelle, il va sans dire qu’on aura toujours des obstacles et des difficultés à franchir. C’est pourquoi, les organisations de la société civile et les partis politiques, nous devons nous donner les mains pour que la Guinée sorte de cette situation liée à une situation mondiale », a-t- il souhaité.
Cependant, il dénonce l’altitude des organisations de la société civile, qui pour lui, se focalisent plus sur la politique que l’économie et le social. « Quand on a invité tout récemment les forces vives à un cadre de concertation, la salle était pleine. On a demandé 81 personnes pour former le CNT, il y a eu plus de sept cent (700) personnes, or que les sept cent (700) là, en majorité étaient les politiques. En Guinée aujourd’hui, tout le monde cherche le plus court chemin qui est la politique. Alors que tout le monde ne peut pas être directeur, ministre,…. Les gens fuient ce qui est à la portée de tout le monde. Retournons- nous à la terre, l’agriculture ne trahit pas. Toutes les forces doivent se dire, ce n’est pas seulement la politique qui peut nourrir la population », a-t- il dénoncé.
Pour lui, les agissements de certains politiques ne visent que la quête des opportunités. « Nous qui sommes en ville, on ne se préoccupe que de la politique. Comment être directeur, ministre…? Dès qu’on veut se faire écouter, on fait la cour aux autorités ou on les attaques pour qu’on soit interpellé, c’est vraiment regrettable. Nous comptons sur vous (jeunes) pour que le pays puisse avancer, sans quoi à l’allure où vont les choses, même si c’est une autre équipe qui vient, ça sera pire. S’il y’a une loi à voter au CNT pour la réduction des partis politiques en Guinée, je serai le premier à voter », a promis M. Kéita.
Sur le cadre de dialogue prôné par le premier ministre, chef du gouvernement, notre interlocuteur est sans équivoque. « Il y a plus 180 partis politiques agréés. Chacun vient avec ses idées, si on ne prend pas en compte leurs préoccupations, ils descendent dans la rue. Si on compte le nombre de dégâts causés par la rue de l’indépendance et nos jours, cela allait vraiment nous donner conscience. Les partis politiques ne pensent plus à ces morts, ils continuent à manipuler la pauvre population. De Conakry à Yomou, nous avons plus de cinq cents (500) organisations de la société civile. Si chacune disait que si ma proposition n’est pas prise en compte on descend dans la rue, on ne va pas s’entendre. La rue est loin d’être une solution, elle n’a jamais donné de pouvoir à quelqu’un. La rue n’a fait seulement que des dégâts en Guinée », a- t- il dénonce.
François Lelano 621499176