Le dialogue politique et social prôné par le premier ministre, chef du gouvernement le 27 juin dernier, devrait se poursuivre ce 1er juillet 2022, à Conakry. Au cours de cette rencontre, leaders politiques et sociaux devraient proposer des mémorandums contenant des propositions de solutions. Pour y participer, l’ANAD propose des préalables. Dr Diao Baldé, président de l’Union de la Guinée nouvelle (UGN), membre de cette coalition décline les conditions pour la participation de l’ANAD à cette rencontre.
« La crise la plus dominante aujourd’hui dans notre pays est le cadre de dialogue entre le CNRD et les parties prenantes sociopolitiques, il s’agit des forces politiques et de la société civile. La classe politique et la société civile demandent un cadre de dialogue inclusif et franc, pour que ce dernier puisse permettre d’avoir une transition apaisée, inclusive permettant au pays de revenir à l’ordre constitutionnel. Malheureusement, on n’est à neuf(9) mois, on tourne à rond, rien n’est mis en place. Pour que ce dialogue soit sincère, il faut un cadre et pour qu’il y ait ce cadre, il faut un cadre juridique soit un décret ou un acte du premier ministre permettant de mettre en place le cadre dialogue. Un cadre de dialogue n’a pas de prescience. On discute des questions essentielles permettant le retour à l’ordre constitutionnel, constitué de grands groupes qui sont favorables à une position et un autre groupe qui n’est pas favorable à une position. On discute à l’aide d’un médiateur, du G5 et l’aide des partenaires techniques et financiers de la Guinée dans cette phase critique de la transition », a-t-il souligné.
Pour la position de l’ANAD et de la CORED, Dr Diao Baldé a listé les mêmes conditions. A la différence des cinq (5) autres points d’exigences du Front National pour la Défense de la Constitution FNDC, branche société civile. Il a précisé que les membres de sa coalition politique sont en concertation avec les autres forces vives.
« Nous sommes en concertation avec les autres forces vives notamment, le FNDC politique et le FNDC en tant qu’entité sociale, nous sommes avec la CORED. On a été à l’invitation, parce que le discours du 20 juin du premier ministre était très prometteur, parce que le premier ministre avait eu l’amabilité d’inviter toutes les forces vives. Ce que nous avons estimé qu’il faut un cadre juridique pris par le président de la république ou par le premier ministre. L’une des recommandations est la présence d’un médiateur à la personne d’Ibn Chambas. Donc, il faudrait qu’il (Ibn Chambas) prenne fonction et qu’il démarre ce cadre de dialogue. Il faut un médiateur, le G5, sans ça, pour nous, c’est perdre du temps et c’est très dommage avec tous les risques qu’on a pendant cette phase de crise », indique le président de l’UGN, par ailleurs membre de l’ANAD.
Après plusieurs mois au pouvoir sans entente sur les questions liées à la rédaction de la nouvelle constitution, la durée de la transition, le fichier électoral, l’organe de gestion des prochaines élections en Guinée, notre interlocuteur sollicite auprès du CNRD la résolution des questions essentielles.
« Il faut qu’on discute sur les questions essentielles, le chronogramme et les activités qu’on peut réaliser pendant cette période de transition. Pour nous principalement c’est tout ce qui peut conquérir à un retour à l’ordre constitutionnel (la durée et le chronogramme de la transition), le code électoral, le fichier électoral et l’organe des élections. On ne peut pas accepter quelque chose qui n’est pas formelle, parce qu’il y a un agenda caché », a fait remarquer Dr DIAO Baldé
François Lelano 621498176