Bientôt un mois, le célèbre avocat du bas peuple et pour des causes escamotées observe le silence et ne s’exprime plus sur des dossiers brulants, comme il a l’habitude de le faire. Me Salifou Béavogui ne s’exprime plus sur les médias, donc n’évoque plus les dossiers chauds et sensibles qu’il défend avec brio.
Pourtant, affectueusement appelé avocat du bas peuple, pendant plusieurs années, cet avocat forcé à se taire a défendu les figures de proues du paysage politique, journalistes, artistes, syndicalistes, militaires, activistes de la société civile et citoyens anonymes sans aucun frais.
Aujourd’hui cloué seul et bouche cousue de force, Me Bea a pourtant risqué sa vie sur des dossiers carabiné, en se mettant au service exclusif des opprimés et des sans voix de la société guinéenne. A travers ses interventions dans la presse, il est miraculeusement parvenu à protéger les libertés qui avaient été injustement confisqués. L’obligé à se taire en cette période de transition est compromettant pour la défense des libertés et de l’Etat de droit en république de Guinée.
Les nombreux observateurs pensent que faire taire cet homme en robe noir est comme une atteinte aux droits et libertés de nombreuses victimes d’arbitraire et d’injustice. En attendant, Pourquoi ce silence prolongé de Me Salif Béavogui dans les médias ?
Le peuple a droit de savoir la vérité et de celui qui empêcherait l’homme(Me Béa) de prendre la parole. Poutant, le colonel Mamadi Doumbouya avait dit le 5 septembre dernier en prenant le pouvoir que la justice sera la boussole pour tout un chacun.
Ce slogan tient- il encore la route? Pourquoi faire fumer la moquette à un défenseur des libertés et droits? Ne mérte- t- il pas des trophées en lieu et place de cette mesure infondée? Autant de questions qui brûlent les lèvres des guinéens et qui malheureusement sans réponses.
François Lelano