■ Nous parlons de dysfonctionnements à corriger dans l’avenir. Personne ne peut nous empêcher d’exercer notre rôle de force sociale d’alerte, d’interpellation et de propositions.
■ Nous sommes dans la phase des constats objectifs et impersonnels à mis parcours avant l’élaboration d’un rapport final assorti de recommandations ou propositions.
■ L’école de la République est l’affaire de tous.: du paysan jusqu’au premier magistrat de la République . Puisque chacun est soit parent d’élèves, soit enseignant, encadreur
syndicaliste ou ami de l’école. Ce n’est la propriété privée de personne.
■ Avoir un droit de regard objectif sur le fonctionnement de notre système éducatif n’est nullement un acte de sabotage mais un acte citoyen. Nous sommes enseignants en situation de classe, acteurs et partenaires sociaux de l’éducation. Nous avons posé beaucoup d’actes allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de l’enseignement apprentissage.
■ Saboter l’école guinéenne, c’est Saboter nos propres efforts.
■ Cependant , tant qu’on ne depersonnalise pas la problématique de la moralisation des examens nationaux, tant qu’on ne cessera pas d’en faire un trophée de guerre pour un Ministre , notre système éducatif sera toujours dans un cycle de l’éternel recommencement.
■ Les résultats des examens nationaux ne sont ni des critères de performance d’un système éducatif ni un critère d’évaluation de la performance d’un Ministre.
■ L’enseignement apprentissage est un tricycle : Concevoir, Éxécuter et Évaluer.
Si on prend un seul maillon de cette chaîne pour en faire un critère de performance d’un système éducatif, ça veut tout simplement dire qu’on est loin de sortir de l’auberge.
■ Les dysfonctionnements constatés lors du déroulement de l’examen du certificat d’études élémentaires ( CEE) session 2022
:
-● Faire promener les délégués et les agents de la gendarmerie entre 4h et 5h du matin dans les commissariats pour le retrait des épreuves et stickers ;
– ● Après avoir mis le sticker autocollant, le secrétariat ne peut plus savoir si les copies sont ramassées dans l’ordre ;
– ● l’insuffisance de temps pour les épreuves de Sciences d’observation ,calcul écrit, Géographie et Histoire ( 1 heure) ;
– ● Manque d’agrafes et agrafeuses dans les centres ( une agrafeuse pour près de 500 à 600 candidats);
– ● Choix des délégués inexpérimentés qui ne tenaient pas compte du retard provoqué par eux et des surveillants qui prennent la moitié du temps d’une heure pour recopier le sujet ;
– ● Les stickers n’ont plus été utilisés sur les PV des candidats comme prévu ;
– ● Enveloppes doublées pour chaque sujet ( dépenses inutiles);
– ● Des enseignants ont juré sur le Coran et la Bible malgré n’ont pas géré les épreuves ;
– ● Des candidats assis à deux sur le même table-banc ;
– ● Prise en charge de certains matériels au frais des chefs de centre ;
– ● Des superviseurs qui appellent les centres d’examen au lieu de s’y rendre ;
– ● Des délégués copains utilisés dans les communes où ils ne sont pas en poste…
■ SI C’EST CE QU’ON APPELLE SABOTAGE, ON A BIEN FAIT. ET SI C’EST À REPRENDRE NOUS LE REFERONS PLUS QUE ÇA POUR LE BIEN DU SYSTÈME ÉDUCATIF GUINÉEN.