Le collectif des victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse, informe l’opinion que depuis quelques jours la société de téléphonie mobile Orange-Guinée est entrain de déployer de gros moyens sur le site déguerpi dans la perspective de la construction de son siège social. Cette nouvelle provocation intervient malgré les nombreuses mises en garde adressées à l’entreprise qui cherche coûte que coûte à s’installer sur nos terres illégalement spoliées par le régime d’Alpha Condé.
Faut-il le rappeler, Orange est complice de la casse de Kaporo-Rails, car dans une vidéo datant d’octobre 2018, le Ministre de la ville d’alors Ibrahima Kourouma avait déclaré à Enta devant des journalistes qu’il était en négociation avec ladite société. Il a soutenu « Nous déguerpissons les populations et le même mois, les travaux doivent commencer ». Après l’avènement des militaires au pouvoir le 05 septembre 2021, Orange-Guinée en complicité avec des cadres mafieux a procédé à l’extension du domaine qui lui a été octroyé par l’ancien régime. Nous entrons dans une ère nouvelle de provocation qui ne restera pas sans conséquence !
Le collectif des victimes prend à témoin l’opinion nationale et internationale contre les agissements d’Orange-Guinée. Par conséquent, il exige le retrait immédiat de cette société de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse. A défaut, le collectif entend dès la semaine prochaine inviter l’ensemble des victimes et leurs sympathisants à des manifestations de rue contre l’opérateur en question.
Ces rassemblements seront mis à profit pour incinérer les puces Orange et enterrer définitivement cette société complice de plusieurs violations graves des droits humains en Guinée. Le collectif ne reculera ni devant l’intimidation, ni devant la force et défendra ses droits au prix de la vie de ses membres.
Le collectif tient d’ores et déjà Orange-Guinée responsable de tout ce qui adviendra. Le collectif tient à préciser qu’aucune des familles victimes n’a été dédommagée à ce jour. Il rappelle que lors des opérations, plusieurs citoyens ont été blessés et d’autres sont morts suite aux multiples traumatismes subis.
Le collectif rappelle que le dossier Kaporo-Rails est toujours pendant devant la cour de justice de la CEDEAO et qu’il se réserve le droit de dénoncer les actions de Orange-Guinée partout où besoin sera.
Conakry le 12 juin 2022
Transmis par la cellule de communication du Collectif