Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Aly Touré a assuré lundi à la télévision nationale que les poursuites engagées contre les anciens dignitaires du régime Alpha Condé ne sont pas des poursuites ciblées. Rappelant qu’il a suffisamment de preuves contre l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et compagnie. C’était dans l’émission Guinée-Actu animée par Makalé Soumah.
« A la Crief, on ne fait pas des poursuites ciblées. Kassory était le chef de l’équipe, il y a eu des détournements faramineux dans ce gouvernement. Mais c’était lui le chef d’orchestre. C’est lui qui coordonnait l’action gouvernementale. Tous les détournements qui a eu dans ce gouvernement il avait la possibilité de demander les comptes. Il avait un département à gérer, il y a des choses qui relevaient de son département dont la gestion relevait de son département. On a relevé des malversations à partir de ces endroits. Ils savent de quoi ils sont reprochés. On a suffisamment de preuves contre eux. A la Crief, nous n’engageons pas de poursuites pour dire on n’a pas d’éléments. Si je ne suis pas convaincu d’une procédure, je ne l’engagerais pas. Parce que je ne veux pas passer au ridicule », a laissé entendre le procureur Aly Touré.
le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Aly Touré a apporté des précisions sur l’ouverture du dossier Air Guinée qui remonte depuis le temps du feu général Lansana Conté. Un dossier qui colle aux présidents de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, de l’UDG, Mamadou Sylla, à l’ex-ministre des finances, Cheick Amadou Camara et autres. Le procureur spécial a précisé que ce dossier Air Guinée qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la cité a été transféré devant sa juridiction par l’agent judiciaire de l’Etat.
« L’Affaire Air Guinée c’est une affaire qui a fait l’objet d’un audit. Les responsabilités ont été dégagées au sein de ce résultat des audits. Et, c’était là prêt à être passé devant les juridictions. Puisqu’en ce moment-là, il n’y avait pas de volonté pour juger ces différentes affaires ou il n’y avait pas de juridiction chargée de cela, ça attendait une fracture de chute pour pouvoir établir les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire. Donc, ce n’est pas de l’exhumation, c’est dans les compétences de la Crief », a déclaré le procureur spécial.
Décryptage : Mediaguinee