Avant de boucler l’étape de N’zerekore au compte de l’immersion gouvernementale, le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale, de l’Intégration Africaine et des Guinéens de l’Etranger a échangé avec les Étudiants. Un moment de communion et de sincérité au cours duquel le Chef de la Diplomatie guinéenne a expliqué les raisons qui ont poussé les Membres du CNRD à prendre leur responsabilité devant l’histoire.
« Pendant que votre université manquait d’eau, d’électricité, de cahiers et tout, d’autres avaient détourné 100 milliards, 150 milliards, 200 milliards GNF. Ces vols et détournements des richesses du pays étaient doublés d’une violation flagrante de la constitution qui a fini dans la poubelle. C’est ce qui a révolté le peuple. On a vu des patriotes, des jeunes guinéens qui ont dit qu’ils ne peuvent pas l’accepter. La CEDEAO n’a rien pu faire, l’Union de la Rivière Mano, l’Union africaine n’ont rien pu faire, les Nations unies non plus n’ont rien pu faire. Devant ça, il nous revient de nous prendre en charge. Donc ces jeunes officiers se sont constitués en CNRD, à leur tête, le Colonel Mamadi Doumbouya. Et ils ont décidé de changer le leadership du pays. Ils l’ont fait ».
Dr Morissanda Kouyaté, Prix Nelson Mandela dès Nations Unies, a abordé plusieurs autres questions avec les Étudiants, notamment les aides apportées par certains pays et institutions pendant cette transition, avant de préciser le rôle de son département:
« Quand RFI dit le matin que la Guinée est isolée, le soir, quand un paysan vient s’asseoir devant sa télévision, qu’il voit venir l’ambassadeur des Etats-Unis, l’ambassadeur de France, l’ambassadeur du Niger, l’ambassadeur de Corée, il se dit ‘mais attendez, on m’a dit que c’est fermé ? Mais ce n’est pas fermé’. Il sent que la Guinée n’est pas isolée. Je vous assure que la Guinée n’est pas isolée. »