Chronogramme des transitions : Prendre pour prétexte le fait que la CEDEAO n’ait jamais rien fait contre les coups d’État constitutionnels pour lui dénier le droit de s’exprimer sur la durée des transitions militaires, ne semble pas être toujours pertinent
Dans une démocratie, c’est le peuple qui choisit ses dirigeants ou ses représentants à travers des élections libres, crédibles et transparentes. S’il choisit des voleurs, des bandits, des escrocs, on ne peut que respecter son choix. Ce que doivent faire les autorités d’une transition, c’est d’aider le peuple à faire le meilleur choix possible et de mettre en place les outils appropriés pour que son choix soit respecté.
Quelles que soient les bonnes intentions ou les ambitions d’un dirigeant pour un pays, il lui manque quelque chose s’il n’est pas élu: c’est la légitimité qui ne doit pas être confondue avec la manifestation de soutien d’une foule. En tout cas, tout ce qui n’est pas issu du suffrage universel droit être d’une durée raisonnable. C’est peut-être dans ce sens qu’il faut comprendre les déclarations de Monsieur Jean-Claude Kassi Brou Predident de la Commission de la CEDEAO.
Par ailleurs, prendre continuellement pour prétexte le fait que la CEDEAO n’ait jamais rien fait contre les coups d’État constitutionnels – ce qui est vrai- pour lui dénier le droit de s’exprimer sur la durée des transitions militaires, ne semble pas être toujours pertinent.
L’on doit pouvoir dépasser ce constat d’échec de l’organisation sous-régionale sur cette question précise pour prendre en compte la réalité.
Me Mohamed Traoré, ancien Bâtonnier