Tout juste devenue Première ministre, Elisabeth Borne a été conviée à Matignon pour la passation de pouvoir, elle en a profité pour se confier sur ce que signifiait sa nomination pour la classe politique, mais également pour les femmes.
Jamais élue, mais vraie femme politique, Élisabeth Borne s’est faite connaître comme ministre de la transition écologique sous le gouvernement d’Edouard Philippe, elle est ensuite devenue ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, un poste qui aura notamment vu passer une énorme grève. À l’époque, le projet de mise en concurrence du secteur ferroviaire publique avait créé un mouvement important parmi les syndicats, occasionnant trois mois difficiles pour les usagers. Une polémique qui n’a pas eu raison de son arrivée à Matignon, puisqu’elle est désormais Première ministre, un poste important, qui va lui permettre de nommer son propre gouvernement dans quelques jours. Mais qui dit changement de gouvernement, dit passation de pouvoir. Et sur ce point, Élisabeth Borne sait qu’il s’agit d’un événement.
Une première depuis Mitterrand
Car la nomination d’une femme au poste de Premier ministre, ça ne s’était pas vu depuis 1991 avec Édith Cresson sous le gouvernement Mitterrand. À l’époque, la ministre avait quitté son poste au bout d’un an. Élisabeth Borne, de son côté, est une politique qui n’a pas son pareil. Fille de résistant et d’une pharmacienne normande, pupille de la nation, elle a vogué plusieurs années dans les cabinets ministériels avant d’arriver à l’une des plus hautes marches du podium. Elle s’en dit émue, lors de sa passation de pouvoir : “Comme vous l’imaginez, je suis évidemment très émue ce soir, et je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée pour la première femme qui a occupé ces fonctions, Édith Cresson“, avant de dédier cette nomination “à toutes les petites filles, en leur disant : allez au bout de vos rêves”.
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