Contrairement à certains partis politiques qui jugent la durée de la transition proposée par le chef de l’Etat de très longue, le parti Union des Communautés pour le Développement et la Paix(UCDP), à travers son président Amadson Kollié soutient le chronogramme décliné par l’homme du 5 septembre, samedi dernier à Boffa et trouve même insuffisante la durée de 39 mois pour résoudre tous les maux qui assaillent le pays. L’homme politique soutient par ailleurs trois (3) axes prioritaires auxquels le chef de l’Etat, les membres du CNRD et le gouvernement dirigé par Mohamed Béavogui.
Le recensement général de la population, l’élaboration d’un fichier électoral et l’élaboration d’une nouvelle constitution, sont entre autres les grands chantiers de la transition auxquels souscrit M. Kollié. Aussitôt publié, le chronogramme proposé par le colonel Doumbouya a provoqué une avalanche de réactions et de contestations au sein du paysage politique et au sein des acteurs sociaux. Sur la durée de la transition, Amadson Kollié donne un avis contraire et invite ses homologues de tout bord à contribuer positivement à la réussite de la transition.
« La première priorité est déjà faite, la mise en place du CNT et toutes les couches sociales y sont représentées. Il faut maintenant s’occuper du recensement général de la population, ensuite l’élaboration du fichier électoral qui fait de quelqu’un Président de la République et l’élaboration d’une nouvelle constitution. Il faut donc donner du temps au président Mamadi Doumbouya pour pouvoir régler tous ces problèmes. Je suis confus quand j’entends des politiques qui comptent diriger ce pays dire que Doumbouya ne parle pas avec eux, il n’est pas dans leur esprit et pourtant Doumbouya les a demandé d’envoyer leurs représentants au CNT pour parler en leur nom. Le CNT est une institution républicaine, c’est le premier travail que Doumbouya a fait et qui est un premier bilan pour moi. C’est suite à l’élaboration des trois axes prioritaires que le CNRD et le CNT se sont mis d’accords pour faire une fixation de durée de 39 mois afin de mettre en œuvre tous les chantiers de la transition. Donc les 39 mois, c’est à dire les 3 ans et 3 mois ne sont pas suffisants, mais ils ont géré parce que les guinéens sont pressés. Demandez à ceux-là qui s’opposent, dans combien de temps ils peuvent recenser tous les guinéens d’ici et de l’étranger ? Donc la proposition des 39 mois est normale et c’est la voie qui va envoyer la Guinée vers le développement et la démocratie, parce que nous étions dans une démocratie handicapée avec un pied. Le recensement général, le fichier électoral et la constitution sont les plus grandes priorités pour réussir cette transition. Dans un Etat démocratique tu ne peux pas parler de fichier électoral sans faire le recensement général de la population, donc le recensement de la population est la première priorité qui va résoudre tous les problèmes du fichier électoral, c’est delà qu’on saura combien de guinéens doivent voter », a soutenu le président du parti Union des Communautés pour le Développement et la Paix(UCDP), Amadson Nyankoye Kollié.
Il a par ailleurs rappelé à ses compatriotes guinéens la notion de la politique, entant que politologue et formateur des sciences politiques aux Etats- Unis d’Amérique.
« Guinéens et guinéennes d’ici et d’ailleurs qui ont l’objectif d’accompagner notre nation, ils doivent comprendre c’est quoi la politique, c’est quoi le rôle et le fonctionnement d’un parti politique? Il faut connaître les notions politiques pour savoir ce qui se passe à sékhoutouréyah. Il faut donc se calmer pour former les guinéens qui n’ont pas cette notion politique. J’invite d’ailleurs tous les guinéens de venir chez nous pour mieux comprendre la notion politique, parce qu’en tant que formeur politique américain, chez nous la politique c’est des idées, les projets et les plans. En tant que politique, vos projets doivent faire avancer le pays et non diviser et retarder votre pays. Pas comme ceux qui ont créé des partis politiques pour diviser leurs militants et même leurs communautés. Aucun nom guinéen ne peut faire le développement de la Guinée, mieux que nous les guinéens, il est temps donc pour tous ceux qui se tapent la poitrine à aller dans le sens de la démocratie et le développement », a-t-il demandé à ses pairs en vue d’une transition apaisée.
Pour rappel, le président du parti UCDP, outre sa formation politique investi dans le domaine de l’entrepreneuriat à travers toutes les régions du pays et soutient plusieurs groupements féminins et de jeunes. Il veut briguer la magistrature suprême afin de faire de son pays un modèle de développement et de démocratie, à l’image des Etats- unis, où il vit et travaille depuis des décennies.
François Lelano 621498176