L’ultimatum de la Cédéao à la Guinée pour proposer un chronogramme de la transition est arrivé à terme. Son rejet par la junte fait redouter de nouvelles sanctions.
Après près de huit mois au pouvoir, la junte au pouvoir en Guinée n’a pas présenté un calendrier pour le déroulement de la transition devant déboucher sur l’organisation des élections générales et pour rendre le pouvoir aux civils.
A défaut d’un chronogramme, les autorités militaires ont plutôt ouvert plusieurs dossiers judiciaires contre plusieurs personnalités de l’ancien régime du président Alpha Condé.
Lutte contre la corruption
Ceux-ci défilent devant la cour de répression des infractions économiques et financières. Certains parmi eux ont été déférés à la prison centrale de Conakry. C’est le cas du tout dernier Premier ministre du gouvernement de Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana et l’ancien tout puissant ministre de la Défense nationale, Mohamed Diané.
Pendant ce temps, la Cédéao exige à la junte de définir un chronogramme au risque de s’exposer à des sanctions. Après l’expiration de ce délai, le gouvernement guinéen n’a officiellement soumis aucun chronogramme.
“Chacun doit essayer de jouer son rôle. Je crois que depuis un certain temps la Cédéao s’est détournée de son objectifd’être une institution au service des populations. Elle apparaît aux yeux de l’opinion publique ouest-africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’Etat. Et cela ne marchera pas”, prévient Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement de transition.
DW