Le ministre de l’agriculture et de la pêche a animé une conférence de presse dans les locaux dudit département ce Vendredi 15 Avril 2022. Il a été question pour le ministre Nagnalen Barry de parler du développement de l’agriculture et de préciser les conditions d’accompagnement des fermes agro- pastorales.
« Ces terres qui appartiennent à l’État sont pratiquement abandonnées depuis 1984. Comme l’État ne cultivait plus et on n’a pas prêté ces fermes à des privés, elles sont abandonnées à elles-mêmes. Quelques-unes sont exploitées partiellement par des communautés riveraines, mais la grande majorité n’est pas utilisée. Nous avons fait un communiqué pour demander à tout Guinéen intéressé à utiliser ces fermes de nous écrire pour qu’on leur fasse un contrat de bail pour que ces fermes puissent être utilisées et qu’elles contribuent à nourrir les guinéens. Donc s’il y a un journaliste qui a une ferme agro- pastorale dans son village, il a envie de relancer la ferme, l’État propriétaire de ces fermes va signer avec ce journaliste un bail sur 10 à 30 ans pour qu’il aménage la ferme qu’il exploite », a expliqué, Mamadou Nagnalen Barry, ministre de l’agriculture et de pêche.
Le ministre a tenu à rassurer de son engagement à accompagner ceux qu’ils veulent s’investir dans l’agriculture. « Le ministère est prêt à accompagner ceux qui veulent s’investir dans l’agriculture. Il y a un fonds de développement agricole qui a été créé il y a de cela deux ans et qui n’était pas tout à fait opérationnel. Il n’a jamais eu de ressources budgétaires pour faire son travail. Le président de la transition a décidé d’apporter le maximum d’appui à ce fonds-là. Si vous avez remarqué dans le budget 2022, le secteur agricole ressort très clairement avec son budget qui a doublé cette année par rapport à l’année passée. Le fonds de développement a déjà commencé son travail, il a mis sur le marché 50 tracteurs ouvert à tous les guinéens, les tracteurs sont vendus à un prix très abordable avec des conditions de remboursement très flexible », a-t- il rassuré.
Il a par ailleurs dévoilé les conditions d’accessibilités aux terres cultivables avec des accompagnements de la part de son département.
« Les deux principales conditions que nous posons aujourd’hui, quand on veut appuyer quelqu’un à accéder au foncier rural, d’abord la terre qui est louée et octroyée à la personne se fait par bail, on ne vend pas les terres agricoles. Quand on donne à une entreprise, l’entreprise à six mois maximum pour commencer à exploiter ces terres. La deuxième grande condition qu’on pose c’est que la moitié des terres octroyées doit être mise en valeur la première année. Le reste l’État est très flexible, on ne demande pas de taxes à payer pour le moment. Nous voulons qu’on produise et qu’on nourrisse les guinéens ».
François Lelano