La classe politique Guinéenne vient encore de rater un rendez-vous crucial pour imposer le respect et se démarquer sur toute la ligne avec la classique opposition.
Ce lundi 21 février, convoquée ou invitée, la classe politique s’est livrée et a prouvé qu’elle peut tout accepter, se faire rabaisser ou de se faire humilier.
Jusqu’à preuve du contraire, notre classe politique a raté la meilleure occasion d’imposer le respect et de rappeler à l’ordre le Président de la transition, Mamadi Doumbouya.
Le CNRD n’existe pas. Je persiste, insiste et signe en attendant la publication officielle des noms des membres de ce groupuscule, rien ne prouve l’existence des membres de ce virtuel groupe presqu’inexistant.
Des jours avant, la classe politique a crié partout et sur tous les toits pour dénoncer le manque de respect dans la procédure d’exécution de plusieurs actes pris par le régime putschiste au pouvoir en Guinée.
Mais très malheureusement, cette même classe politique accepte une invitation verbale, d’un groupe d’individus qui n’a ni la qualité, ni l’expérience pour se faire marcher dessus et dans un lieu inapproprié.
Le Colonel Sadiba Koulibaly, le Colonel Balla Samoura ou le Colonel Amara Camara n’a pasqualité de convoquer des acteurs dans le contexte actuel même si on parle de période d’exception.
Notre class politique s’est manquée du respect à elle-même. Elle s’est vendue et s’est rabaissée de manière inconciente.
Quelle qu soit la réalité qui commande le moment, notre classe politique ne devait pas se permettre une telle humiliation.
A partir du moment où, un gouvernement civil est en place avec des prérrogatives bien déterminées, elle devrait aujourd’hui prouver que le respect s’impose à travers la forme.
Un camp n’est pas un tribunal. Et pis, on mélange tout le monde.
Ces gens qui ont reçu ces opposants n’ont pas qualité de le faire, ni le droit.
Comment peut-on mettre dans le même bol un Cellou, Kouyaté, Sidya, Dr Makalé, Kouyaté avec d’autres leaders politiques qui ne comptent à rien dans le jeu politique?
Je pense bien que nos politiques ont raté le bon moment de se faire respecter.
Ni la forme, ni le lieu ne respecte le rang de ces Grands hommes du pays.
Avant d’être opposants aujourd’hui, Cellou, Sidya et Kouyaté ont été des Premiers ministres dans ce pays.
Eh beuh, je suis triste de dire que je suis déçu!
La rectification institutionnelle passe aussi nécessairement par le respect des prédécesseurs.
Triste réfondation, rien ne se construit dans le mépris!
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.