Il y a quelques jours, le chef de file de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, est monté au créneau pour pointer un doigt accusateur vers ceux qui, dans l’ombre, conseilleraient aux autorités de la transition d’écarter les vieux leaders politiques, au nom d’un prétendu renouvellement du personnel politique guinéen.
Ce samedi 12 février, ce fut au tour de l’ancien Premier ministre Sidya Touré de dire tout le mal qu’il pense d’un tel projet. C’était à la faveur de l’assemblée générale de son parti, l’Union des forces républicaines (UFR).
Pour Sidya Touré, il appartient au peuple de Guinée de décider. « On ne l’acceptera pas, parce que seul le peuple est souverain, seul le peuple gouverne. Si le peuple veut élire, comme nous l’avons fait en 1958 avec le président Sékou Touré, un président de 36 ans, le peuple est libre de cela. Mais si le peuple peut élire quelqu’un de plus âgé, il n’y a pas de problème. Nous avons déjà eu ce problème en 2010. À l’époque, c’est Alpha Condé qui avait plus de 70 ans. Nous avons refusé à ce que les dispositions soient contenues dans quelque texte que ce soit. Il appartient au peuple de décider de cela […] Quel est le mal qui fait qu’un Guinéen ne peut pas être candidat chez lui? S’il n’est pas candidat chez lui, il va être candidat où ? Les Guinéens doivent retrouver l’unité. Le langage qui a été adopté par le CNRD depuis son arrivée, au niveau de l’unité nationale, doit contunier. Nous supportons cela. Nous disons, nous sommes des coachs, nous pouvons donner des solutions pour que vous marquiez des buts et qu’on puisse gagner tous ensemble », a martelé le président de l’UFR, Sidya Touré.
Kéfina fasso