Le bureau politique national du PDG RDA était face à la presse ce mercredi 9 février 2022 au siège du parti. Une rencontre aucours de la quelle il a été question de la journée nationale de la femme guinéenne. L’occasion a été mise à profit par le parti fondé par le père de l’indépendance Feu Ahmed Sékou Touré pour rendre un vibrant hommage aux pionières de l’indépendance guinéenne.
Un accent a été mis sur le combat de l’héroine guinéenne M’balia Camara, assassinée par David SYLLA ancien chef de Canton de Tondon(Dubréka). Il fut jugé, condamné et emprisonné à Conakry.
-DISCOURS DU COMITE NATIONAL DES FEMMES DU PDG-RDA
“Camarades militantes et militants, je vous prie d’observer une minute de silence pour tous nos illustres devanciers disparus et pour la dernière qui vient de nous quitter Madame CAMARA Aminata TOURE. En cette date mémorable, pour toutes les femmes Révolutionnaires de Guinée, il faut bien se souvenir de toutes les combattantes que furent nos devancières dans le combat pour l’indépendance de notre cher pays, la Guinée. Malheureusement, en dansant sur un rocher, ton ennemi te dira que tu l’étouffes de poussière : un ennemi cherche toujours par où mordre avec beaucoup plus de venin. Mais les ennemis du PDG et du Président Ahmed Sékou Touré doivent savoir que Dieu est toujours du côté de la justice. Il suffit pour tous comme témoin. Personne ne peut tromper le tout Puissant. Alors le PDG se remet à Dieu pour faire triompher la vérité. Cela ne tarde pas ; Dieu a déjà commencé.
Au lieu du chauvinisme, du patriotisme, de la reconnaissance de la prière pour nos devanciers, certains fils de ce pays s’invitent dans la haine, la négation et la critique, niant la réalité de l’histoire pour se forger une image floue et incertain du mérite d’autrui. Gloire à Dieu, le tout puissant, le sage. Le PDG n’a rien inventé, rien déformé, rien truqué de l’histoire de la Guinée, il a plutôt décidé pour tous les dignes fils du pays, il a fait établir la République Populaire et Révolutionnaire de Guinée, et une bonne partie du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) aussi.
Courant 2019-2020, sur les stations de la RTG dans une des émissions kolomatin un citoyen du nom de Thiany Yansané ne s’est-il pas permis de salir l’héroïsme de cette brave Dame sur une prétendue appropriation de son combat par le PDG-RDA. Un combat alors antérieur à ce Parti dans les faits et dans l’histoire. Dieu est témoin et justice ; malgré le temps, tous les témoins ne sont pas morts. Les témoignages dignes de foi sont conservés et bien conservés. Alors de grâce arrêtons de modifier ou de nier notre Histoire.
L’histoire de M’Balia CAMARA est bel et bien un pan de l’histoire du PDG parce que fait et bien fait dans le tumulte des combats pour l’indépendance de la République de Guinée. Nous savons que le RDA est fondé en 1946 à Bamako, se proposant de consolider l’union française sur la base de la « Liberté » de « l’égalité » et de la « fraternité ». Ce temps-là nos grands-parents et nos parents conscients de la réalité de la lutte anti colonialiste, ont compris le caractère utopique d’un tel programme : En conséquence, le PDG a conduit notre Peuple au vrai combat de la libération nationale. A sa naissance le 14 Mai 1947, en tant que section territoriale du RDA, tout comme les autres sections de ce grand mouvement africain, qui n’avait pas définis une réalité qui peut contrarier les réalités coloniales qui prédominaient dans l’ex « Union française » le RDA se prononçait bien au contraire pour le non renforcement de cette entité française.
M’Balia CAMARA est née à Possiah en 1929 dans le cercle de Tondon actuelle préfecture de Dubreka. A l’avènement du PDG, elle fut élue responsable des femmes qui ont massivement adhéré au PDG, pour avoir compris les idées fondamentales et émancipatrices de ce Parti. Militante convaincue, dynamique, elle secondait son époux qui était le 1er responsable du Bureau du PDG-RDA dans tout Tondon. Voyant d’un mauvais œil l’implantation du PDG dans sa juridiction, le chef de Canton d’alors David Tondon SYLLA n’a pas apprécié cela. Lors des élections de 1954 un trucage électoral fit éliminer le camarade Sékou TOURE. Les femmes ayant compris cela, réagissent en manifestant leur mécontentement par des rassemblements en groupe qui menacent le chef de Caton, David SYLLA ; protestant de plus contre le paiement de l’impôt plusieurs fois dans l’année, David SYLLA cherchant à échapper à des manifestantes, pris son cheval et tentât de quitter les lieux.
M’Balia CAMARA, en état de famille presque à terme, s’en aperçut et tenta de lui barrer le chemin en appelant ses camarades à la rescousse ; rattrapé et coincé. David donna des coups de sabre à toutes celles qui lui barraient le chemin. M’Balia CAMARA reçu à son tour de violents coups de sabre au ventre. Urgemment transportée à Dubreka et après à Conakry, une césarienne fut faite et un enfant mort-né est mis au monde. Ayant saigné abondamment avant d’arriver à Conakry, M’Balia CAMARA décède le 12 février 1955 à l’hôpital Ballet, actuel Ignace Deen de Conakry. Ces obsèques furent grandioses ; portée en terre par le président Ahmed Sékou TOURE avec Ouezzin KOULIBALY. Elle repose aujourd’hui au mausolée de Camayenne.
Dire que cet épisode de la vie de la nation et de la première martyre de Guinée est étrangé et greffé au PDG-RDA, c’est tout simplement méconnaitre l’histoire de notre pays et que l’ennemi d’hier peut se maintenir comme celui d’aujourd’hui. Le ridicule ne tue pas ; tous les trésors du monde ne peuvent satisfaire un ennemi : seule ta mort ou ton humiliation peut le combler de joie. Mais Dieu veille sur la Guinée et les Guinéens. Dieu est avec le PDG et ses militants convaincus et reconnaissants aux œuvres du stratège Ahmed Sékou TOURE et de tous ses compagnons pour toutes les luttes menées jusqu’à l’avènement de l’indépendance.
Suite à l’assassinat de M’Balia CAMARA, David SYLLA ancien chef de Canton de Tondon, fut jugé, condamné et emprisonné à Conakry. A sa libération il écrit au Président Ahmed Sékou TOURE de le laisser retourner à Tondon. Le Président envoya le Secrétaire fédéral d’alors de Dubreka à Tondon pour leur demander de recevoir leur ancien chef de Canton David SYLLA.
Vingt- cinq (25) personnes demandèrent la parole dont le résumé fut le suivant : « le président et son parti PDG-RDA ne veut plus de nous. Nous prenons Dieu parce que nous n’avons plus de défense ». Le rapport de mission transmis au Président, ce dernier conclu : Monsieur David, la population de Tondon n’est pas prête à vous recevoir.
Dans la plupart des sociétés africaines, américaines, asiatiques et européennes, les femmes sont écartées de la vie politique des Etats. Ce pendant elles sont toujours aux côtés des hommes dans le combat pour la liberté. En reconnaissance, le PDG a toujours marché avec elles. Pour citer quelques femmes battantes : en France Ohympe de GAUGE fut la première femme à revendiquer le droit des femmes. Elle répond à l’assemblée : « la femme nait libre, elle demeure l’égale de l’homme en droit et en devoir » elle fut arrêtée, condamnée à mort et guillotinée le 02 novembre 1793.
En 1903 le combat des femmes suisses pour le droit politique commença par les manifestations féminines qui furent organisées partout dans le pays et dans le monde de 1912 à 1918. Le 08 Mars 1917, des millions d’ouvriers descendent dans les rues de saint Pétersbourg pour demander du pain et le retour de leurs maris partis en guerre : premier jour de la révolution Russe. En 1921, Lénine décrète le 08 Mars comme journée internationale de la femme. En 1944, le vote fut accordé aux femmes françaises. En guinée, depuis le 14 Mai 1947 à l’indépendance, la femme guinéenne vote à toutes les échéances électorales, jusqu’à nos jours. En guinée les femmes occupèrent de hautes fonctions administratives et politiques.
1- HADJA MAFORY BANGOURA : Présidente du comité national des femmes, Ministre des affaires sociales.
2- JEANNE MARTIN CISSE : Institutrice, ambassadrice, représentante permanente de la Guinée à l’ONU, présidente du conseil de sécurité de l’ONU.
3- HADJA SOFIE MAKA : Professeur, Secrétaire Générale du Comité National des Femmes de Guinée, vice-présidente de l’Assemblée Nationale.
4- HADJA SOBA KEIRA : Institutrice, secrétaire générale adjointe du comité national de l’union révolutionnaire des femmes de Guinée et tant d’autres.
5- MADAME CISSE HADJA MARIAMA SOW : qui présidait le destin de l’union révolutionnaire des femmes de Guinée jusqu’en 1984 est toujours témoin vivante de la lutte des femmes de Guinée.
Les femmes du PDG-RDA sous la Direction du BPN du PDG-RDA félicitent et remercient le CNRD à sa tête le Président de la transition, chef suprême des armées, chef de l’Etat son Excellence le Colonel Mamady DOUMBOUYA pour les actes indélébiles et inextinguibles de restitution des villas de la Bellevue à la famille du Président Ahmed Sékou TOURE, et la rebaptisation de l’aéroport international de Conakry au nom du Président Ahmed Sékou TOURE.
Nous sollicitons par cette occasion l’institutionnalisation du 09 février comme une journée commémorative pour toutes les femmes de guinée. Les femmes du PDG-RDA prient pour le repos des âmes de toutes nos devancières et de nos devanciers. Amine
Vive M’Balia Camara !
Gloire au Peuple !
Prête pour la Production !
Critère de la Révolution !
Pour le Comité National des Femmes Hadja Foulematou DIARRA
La 2ème Vice-Présidente, Secrétaire Administrative et juridique du Comité National des Femmes du PDG-RDA”.
François Lelano