Le cercle de réflexion pour la transition était ce mercredi 02 février dans la commune de kaloum pour sa deuxième journée d’échanges avec les citoyens. Une tournée qui vise à prendre langue avec les riverains sur le processus de transition. Au terme de l’opération, les membres du CRT vont adresser un mémorandum aux autorités militaires. Un document qui prendra en compte les aspirations des habitants de la commune de Kaloum.
“Depuis que la transition a démarré le 05 septembre, Il n’y avait pas eu un cadre idéal pouvant permettre aux citoyens de s’exprimer librement, de faire des propositions par rapport à la transition, c’est pourquoi le cercle de réflexions pour la transition avec beaucoup de jeunes, des organisations de la société civile se sont donnés les mains pour mettre ce cadre en place pour permettre aux citoyens à la base de s’exprimer, de faire des propositions. Nous sommes à Kaloum aujourd’hui et vous avez constaté la colère des femmes, nous connaissons les kaloum-kas, ils ont juste besoin de dégager leur colère et après le pardon vient. Le président de la République Colonel Mamady Doumbouya doit venir demander pardon à cette population de kaloum qui a vécu les évènements du 05 septembre. Donc, le cercle de réflexion pour la transition est à la disposition de toute la population de Kaloum pour demander pardon de ce qui s’est passé le 05 septembre. Les balles perdues sont tombées dans des concessions ici, beaucoup de familles n’ont pas pu exercer leur activité quotidienne, donner à manger aux enfants. Et je suis très sûre que les populations de Kaloum sont prêtes à lui recevoir.
Je lance un appel solennel à toute la population de Guinée de rejoindre le cercle de réflexions pour qu’on puisse ensemble défendre l’intérêt général de notre pays : surtout les jeunes à la base, les femmes qui souffrent dans les marchés”, a lancé Moudjitaba Barry, membre du cercle de réflexion pour la transition, avant de projeter la troisième rencontre prévue dans la commune de Dixinn.
“Nos préoccupations ne datent pas d’aujourd’hui. À cette date nous voulons maintenant que ça change”, a souligné Ibrahima Sory Camara avant de dénoncer ce qu’il appelle l’exclusion des cadres de la commune de Kaloum.
“Les intellectuels et femmes à kaloum ici sont souvent mis de côté lors des instances de prises de décisions. Nous avons assisté aux multitudes de décrets, on a entendu aucun nom d’un cadre de kaloum. Nous invitons les nouvelles autorités de revoir cette copie. On les a acclamé, sollicité ici…ils doivent comprendre que kaloum est la porte d’entrée et de sortie de Conakry”, a-t-il dénoncé.
Parlant du CRT, il apprecie sa mise en place. “On était là chacun voyait des tas de manquements, mais on avait pas un cadre de discussion, ni un cadre d’échange, donc chacun dans son coin pour voir ce qui se passait. Je demande aux nouvelles autorités de se servir de ce cercle qui est l’interface entre les citoyens et les autorités”.
François Lelano 621498176