《 La principale mission de la transition est de se hâter pour mettre en place des institutions légitimes fondées à engager les réformes qui s’adressent aux fléaux qui minent la société pour le fonctionnement des institutions. Ceci dit, tout ce qui revient à un Etat normal doit être fait par ceux qui sont là. En période d’exception, il n’y a pas de légitimité. La légitimité vient du consensus.
Lorsque le colonel Doumbouya et ses collègues ont pris le risque de faire tomber le dictateur, la Guinée entière a salué leur démarche. Puisqu’on était dans une situation où l’ordre constitutionnel était rompu depuis le coup d’Etat constitutionnel du 22 mars et le hold-up électoral du 18 octobre. De ce point de vue, on a légitimé un peu cet acte patriotique de notre armée, on a défendu cette action partout auprès des partenaires en leur disant que ce n’était pas opportun de sanctionner le CNRD.
Aujourd’hui, nous devons instaurer le dialogue parce que c’est lui seul qui doit donner un peu de légitimité aux actions que nous prenons. Nous sommes des guinéens, des frères, nous allons vers la réconciliation. Nous nous sommes réjouis de nous retrouver dans une même coalition. Il y a eu des clivages crées, il faut qu’on se débarrasse de ça et qu’on se souvienne que nous appartenons à un seul pays et que nous devons œuvrer au-delà des sensibilités pour bâtir un Etat régi par les règles et les principes de l’Etat de Droit.
A cet égard le CNRD a pris de très bonnes décisions. Mais il faut qu’on se retrouve dans un cadre bien défini pour dialoguer. Les forces politiques, ce sont elles qui doivent aller aux élections. Comment ira-t-on aux élections ? Le cadre juridique et réglementaire doivent être défini. C’est la constitution, le code électoral, l’organe de gestion des élections. Il faut qu’en toute responsabilité, qu’on se concerte.
Puisqu’il n’y a plus de légitimité issue de la volonté populaire, c’est le consensus. Le consensus a déjà donné la légitimité au CNRD puisqu’on a salué leur action et on a accepté qu’il dirige le pays. Mais nous devons tous faire preuve d’humilité en acceptant d’écouter l’autre. Retrouvons-nous, écoutons-nous》 à déclaré le président de L’UFDG devant le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.