La durée de la transition et la mise en place du CNT(Conseil national de la transition) organe législatif de la transition préoccupent les acteurs de la vie nationale. C’est le cas de Youssouf kanté, président du JERDG. Par ailleurs, il demande au président de la transition de changer de fusil d’épaule dans la prise de certaines décisions à l’origine de grosse polémique pendant cette période d’impasse. A la classe politique et aux acteurs sociaux, M. Youssouf Kanté demandent du temps pour une transition réussie en lieu et place d’une autre crise majeure.
“La première des choses c’est d’abord de remercier les guinéens qui ont crû à cette transition. Aucune œuvre humaine n’est parfaite, mais nous sommes demandés à s’accepter, à s’orienter et à travailler main dans la main pour faire avancer notre pays. Nous devrons être fiers des quatres mois de la transition, parce qu’ils(les membres du CNRD) sont entrains de faire des choses aujourd’hui qu’on ne pouvait pas imaginer : Premièrement la promotion des jeunes cadres, aujourd’hui il y a des jeunes Ministres qui ont l’âge de fleurs, on parle aujourd’hui de la réconciliation et de l’unité nationale, de la justice entre les guinéens. C’est des facteurs qui encouragent les guinéens de soutenir la transition. La réussite de cette transition est la réussite du décollage de la Guinée, pour les quatres mois c’est un jugement positif. Certes, il y a des failles et ils sont demandés à les corriger. Ils ont dit qu’ils sont en apprentissage, parce qu’aucun de ces Ministres n’a été Ministre, les directeurs, les secrétaires généraux aucun n’avait été à ce poste”, soutien M. Youssouf kanté président du JERDG.
Sur la durée de la transition, notre interlocuteur dit être optimiste de la réussite de cette transition. Pour lui, toutes les couches sociales doivent regarder dans la même direction. “la Guinée vient de loin, nous avons vécu des moments glorieux et des moments de douleurs. Il faudrait que le guinéen accepte ce passé et assume notre histoire. Il faudrait donner du temps pour la refondation ; cette refondation n’est rien d’autre qu’unifier le peuple et cela peut prendre assez de temps, je ne sais pas si c’est un an ou deux ans, mais ça va prendre du temps. Aujourd’hui, il est facile de dire d’organiser les élections en un an, mais quand nous allons commencer c’est encore les mêmes politiques qui vont commercer à crier le fichier n’est pas propre, accusés l’organe chargé les élections, ils vont mettre tant de requêtes, finalement nous allons passer de consensus en consensus et nous allons se retrouver dans ce dont nous venons de traverser. Il est important que les acteurs politiques, la société civile et le gouvernement actuel acceptent de se concerter et de prendre des décisions consensuelles ça y va dans l’intérêt de tous, ce n’est pas l’intérêt égoïste qu’il faut voir. Je suis président d’une structure qui évolue dans la consolidation et la préservation de la paix. Aujourd’hui aller à une élection précipitée, c’est conduire le pays dans une nouvelle crise, il faut mettre les bases solides en place pour aller aux élections qui vont être acceptées de tous. J’invite les nouvelles autorités à continuer à dialoguer, à écouter le peuple pour pouvoir tirer des leçons du passé. Je dirai aux politiques de mettre la balle à terre, certes le peuple est pressé, mais le peuple ne demande pas d’aller à vitesse supérieure”, a-t-il invité.
Il évoque également l’habitude de ceux qui sont dans l’entourage du président de la République. “Notre pays a une habitude très très mauvaise, souvent ce n’est pas le président qui fait du mal, mais c’est son entourage. Pour le cas précis du colonel Doumbouya, il doit faire beaucoup attention en se remettant en questions sur les différentes décisions qu’il prendra, C’est pas un beau matin qu’on se lève pour prendre telle ou telle décision. Ceux qui sont à côté aujourd’hui, souvent ce sont des gens qui ont été frustrés quelques part, est ce qu’ils sont dans la manière que le colonel veut diriger ce pays?”, s’interroge-t- il.
Sur le décret limogeant la ministre de la justice sortante, le président de la structure JERDG suppose, “Dans une nation chacun est appelé à faire des compromis, certes, madame la ministre peut faire des erreurs, le ministre secrétaire général à la présidence de la république peut aussi faire des erreurs, ils pouvaient régler à l’amiable entre eux ce différend sans que le peuple ne soit pas au courant. C’est l’apprentissage. Donc, il faut accepter que l’équipe qui est mise en place soit solidaire entre elle”, a-t-il indiqué
À noter que depuis la prise du pouvoir par le CNRD le 05 septembre, la structure JERDG soutient et accompagne les actes et les projets futurs des nouvelles autorités.
François Lelano+224621498176