Depuis ce samedi 18 décembre 2021, des langues amères vituperent la figure emblématique de la littérature et de la lutte pour l’État de droit Thierno Saïdou DIALLO communément appelé Tierno Monénembo. Le seul pécher d’Israël qu’a commis le lauréat du prix Renaudot en 2008, c’est de voir midi à sa porte au sujet de la rébaptisation de l’aéroport International Conakry Gbessia à l’aéroport Ahmed Sékou Touré. Quel est le crime commis par le sieur Tierno Monénembo pour mériter ce lynchage verbal et médiatique ?. Sommes-nous dans un pays démocratique où la liberté d’opinion est garantie ou dans une monarchie où il faut rester bouche cousue même si on est pas d’accord pour un acte posé? Par rapport à cette actualité, chacun a le droit de s’exprimer librement.
Qui n’a pas salué le fait que le colonel Mamady Doumbouya s’est récueilli sur les tombes des martyrs au cimetière de Bambéto, sur les tombes des anciens présidents notamment le camarade Ahmed Sékou Touré ? Qui n’a pas apprécié la restitution des “villas de la Belle Vue” à la famille de Sékou Touré ? À chaque fois que des idées différentes des vôtres naissent, vous criez sur tous les toits et vous jugerez Monénembo pour ses opinions. Sensible à l’injustice, et à la mal gouvernance, ce monument est resté inflexible et a toujours dit ce qu’il pense. Ce n’est pas à cause des larbins qu’il va jeter l’éponge. Ostracisez-le si vous le voulez, mais l’histoire lui a toujours donné raison. “Vouloir tuer un arbre qui ne meurt pas, on finira par s’abriter sous son ombre”, dit-on !
Tous les régimes qui se sont succédé en Guinée ont commis des atrocités et des actes appréciables. Quoi qu’on fasse, les uns verront toujours le verre à moitié plein et les autres à moitié vide. Donc respectons ce principe ! Le poète et écrivain français Voltaire a dit: « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire».
Il faut une fois que l’on sache respecter les idées et les opinions des autres, même si nous ne sommes pas d’accord avec eux. Cela nous ragaillardit.
Babanou CAMARA, Journaliste, Citoyen !