Cité par l’agent judiciaire de l’Etat dans une affaire de malversation financière présumée après le dégel des comptes de certains établissements publics, Dr Sakoba Kéita botte en touche les accusations articulées contre lui. Dans l’affaire de décaissement de près de 25 milliards GNF, il est revenu sur l’usage des fonds decaissés. C’était chez nos confrères de Djoma médias, dans l’émission «On refait le monde »
« Je regardais la télé quand je lui ai entendu parler de l’ANSS. Cela m’a surpris parce que la procédure adoptée par voie de presse, je ne m’y attendais pas. J’avais reçu une lettre de convocation le 12 novembre me demandant de me présenter le 15 à l’agent judiciaire de l’État. Je me suis présenté à l’heure indiquée, il m’a très bien reçu, après il m’a décliné le motif de ma présence, aussitôt la première petite réunion il a convoqué les différents chefs de service, les mettre à la disposition de la commission chargée de recouvrement.
Ça été aussi une surprise, parce que selon lui on a fait des décaissements au mois de septembre et début octobre et que ces décaissement ne sont pas justifiés, qu’on a pas de pièces. Auparavant, on a été convoqué au palais Mohamed V les 21 et 22 octobre sur ces décaissements. Nous avons apporté les relevés de nos dépenses à l’ANSS à l’époque. Donc ce sont ces relevés qui sont transmis à l’agent judiciaire de l’Etat, soit disant que le relevé ne constituant pas des pièces justificatives il a adopté ses motifs de convocation. Du 15 au 29, cette commission composée de 10 membres, avec le comptable et moi, nous avons passé pièce par pièce, nous sommes arrivés à une conclusion le 29 à 15 heures.
Nous avons fait de la récapitulation de ce qu’on a trouvé sur les pièces, on nous a dit qu’on allait nous appeler pour signer le rapport final. On était très content, on est sorti grandi par cet examen minutieux que cette commission avait fait avec la transparence. Chacun d’eux devait se prononcer sur la validité de chaque pièce. Il y a une conclusion que chacun de nous avait pris dans son carnet.
Dès la sortie, j’ai fait un rapport pour informer les autorités en attendant la signature du rapport définitif. Donc, j’étais dans cette attente, à ma grande surprise j’ai vu hier de cette façon de reprendre le feedback et qui m’a vraiment perturbé, cette procédure qu’on avait bien commencé. Je ne vous dirai pas le contenu de ce rapport, jusqu’à l’heure actuelle, personnellement je ne me reproche de rien. La commission a fait son travail, que la commission me reproche où pas, comme j’étais là personne visée, je ne me suis pas reprochés devant eux.
Cette commission avait même dit que le lendemain elle allait me donner le rapport final. Je comptais même faire une lettre d’information dans la presse à l’issue de la publication dudit rapport. Si je n’étais pas sûr de la gestion je n’allais pas prendre cet engagement à mon niveau. J’ai même appelé le président de cette commission qui m’a promis de me rappeler, mais jusqu’à présent il n’a pas appelé.
Il sera difficile de gérer les agences de riposte contre les épidémies. Lorsque tu vois les 8 rubriques que nous avons et que je ne dois pas payer les 8 catégories de personnels impliqués dans la riposte, la première rubrique de dépenses que nous avons , ce sont les indemnités du personnel constitués de vaccinateurs, d’agents de prise en charge(….) Si on nous dit qu’on ne doit pas payer tous les personnels, donc je ne me retrouve pas avec l’antécédent de gestionnaire de riposte. Il y a des médicaments des consommables , de l’oxygène pour des gens en réanimation, l’alimentation et la restauration des malades et des travailleurs, le carburant pour le groupe électrogène des centres de traitement, la conservation des vaccins, l’approvisionnement des intrants dans les préfectures et les superviseurs et l’achat des outils et carte de vaccination. On pense qu’on a sorti de l’argent liquide, on a plutôt fait des ordres de virement, on a au moins fait des virements dans toutes les préfectures où vous savez qu’il y a un cas de Covid-19», a fait remarquer l’ancien Directeur général de l’ANSS.
Charlie Passy