A Kankan l’imprudence des conducteurs des engins roulants et leur méconnaissance du code de la route devient une préoccupation majeure. Le comité de pilotage des activités de l’hôpital régional a cependant mis en place depuis 2017 cette structure. Elle est composée de plusieurs corps, médecins, syndicats de transports, presse locale, agents de police et de protection civile. Leur rôle, conjuguer les mêmes efforts allant dans le cadre de la sauvegarde des vies des conducteurs. Mercredi dernier, les membres de cette structure ont échangé avec les autorités locales sur le bien-fondé du travail.
« Lors de la dernière réunion du comité de pilotage de la gestion des urgences où se trouve le ramassage des blessés de la route, on avait conclu qu’il y a des problèmes qui assaillent la population en ce qui concerne surtout les cas de traumatisme crânien. Comment y remédier? Nous avons conclu qu’il faut sensibiliser la population, les mototaxis surtout afin qu’ils puissent porter des casques de protection pour que ce programme puisse réussir c’est pourquoi on est venu auprès des autorités régionales, préfectorales et communales. La rencontre s’est soldée par l’adhésion des autorités à notre cause pour que le port de casques soit une réalité dans la commune urbaine de Kankan », a expliqué Dr. Yaraboye, médecin à l’hôpital régional de Kankan et membre du comité mis en place.
Le président dudit comité lui a rappelé le nombre de blessés secourus de traumatisme crânien. « Les autorités nous ont réservé un cadre de réponse attendu parce qu’on évolue dans le cadre de la protection des citoyens. Le problème ici chez nous, les études ont prouvé que sur 100 cas d’accident 75 cas sont des cas de traumatisme crânien et là avec ça la réussite dans la prise en charge est très réduite, il y en a pour la plupart qui meurent bien que certains arrivent à tirer leur épingle du jeu. Mais pour éviter ça mieux vaut prévenir en portant les casques, c’est obligatoire, c’est la loi », a soutenu Yaya Condé.
Le gouverneur de région, le général à la retraite général Aboubacar Diakité propose ceci pour une sécurité routière bien assurée. « Ce projet est très intéressant mais ce que je suggérerais c’est d’essayer de sensibiliser les taxi motos à travers différents canaux de sensibilisation, et de former les conducteurs au code de la route tout en les parlant de l’importance du port de casques pour eux et pour leurs clients ».
Il faut rappeler que le port de casque avait été exigé par l’ancien régime, mais peine jusque-là à être appliqué dans la commune urbaine de Kankan, contrairement aux villes de N’zérékoré et de Mamou.
Aminata Koné Kankan pour Investigatorguinee