Après la rencontre avec le comité de pilotage du procès du 28 septembre le 3 décembre dernier, la ministre de la justice, garde des sceaux Me Fatoumata Yarie Soumah et ses travailleurs ont visité la maison centrale de Conakry. Fatoumata Yarie Soumah dit avoir eu les demandes des gardes pénitentiaires.
« Nous avons fait la visite et écouter vos plaidoiries vous les gardes pénitentiaires. Nous allons les remonter à qui de droit. Par rapport aux bénévoles, je vous promets qu’ils auront désormais les denrées alimentaires », a-t-elle promis.
Le patron des gardes pénitentiaires, Mamadou Djan Souaré, inspecteur général de l’administration pénitentiaire et des services judiciaires a déploré les conditions de détention des prisonniers de la maison centrale. « Aussitôt installée, Madame la ministre a tenu à descendre dans l’arène pour toucher du doigt les réalités du monde judiciaire de la Guinée. Nous sommes dans ce cadre-là aujourd’hui. Elle a tenu à voir elle-même les conditions dans lesquelles vivent certaines catégories de détenus notamment les mineurs, les femmes, les nourrices. Nos impressions sont diverses. En premier lieu c’est le nombre exagéré de la population carcérale à la maison centrale de Conakry. Moi j’ai vécu ces faits, le nombre des détenus à la maison centrale de Conakry n’a jamais changé. Nous avons en moyenne toujours un minimum de 1200 détenus, seulement 200 condamnés et jugés, tous les autres sont des prévenus. Cela découle du mauvais comportement de certains de nos collègues. Il y a beaucoup de cas des mineurs qui peuvent être réglé par une ordonnance de placement sur contrôle. On peut remettre les mineurs à leurs parents. Je sais que la nouvelle ministre a à cœur de corriger toutes ces imperfections », a-t-il expliqué.
Le représentant des gardes pénitentiaires Mamadi Camara n’a pas manqué de citer les problèmes de son service. “Madame la ministre nous vivons dans les situations difficiles. On n’a pas de statut particulier, nos bénévoles n’ont pas de denrées et nos salaires sont petits. Les maisons sont pleines des prisonniers, on n’a pas de grade. On est toujours soldat deuxième classe. Il n’y a pas d’apprentissage et c’est pourquoi d’ailleurs il y a des récidivistes car, ils n’apprennent pas ici pour changer de mentalité. Sur ce, nous comptons sur les nouvelles autorités et vous en personne afin de nous aider à améliorer nos conditions de travail et celles des prisonniers », a-t-il insisté.
La nouvelle ministre de la justice, Garde des Sceaux et sa délégation ont pris l’engagement de répondre aux requêtes des gardes pénitentiaires et détenus en situation de détresse à la maison d’arrêt de Conakry.
Le Prince de l’ISIC