La classe politique est toujours à couteaux- tirés à props de la désignation de ses représentants au nombre de 15, comme le stipule la charte de la transition présentée par le CNRD, l’organe exécutif de cette période d’impasse. Pour la formation de cet organe qui fera office de l’assemblée, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation a fait un communiqué il y a quelques jours. Mais les acteurs politiques réunis en coalitions et inter- coalitions peinent toujours à s’accorder sur une clé de reparttion. Une attitude déplorée par le président de la SYLPAC.
« Ça ne nous surprend pas vu que notre classe politique est basée sur la division, les intérêts personnels. Quand on demande à 181 partis politiques de choisir 15 personnes, sachant qu’ils ne sont pas d’accords entre eux, ça devient une patate chaude dans leurs mains. Mais, j’ose croire en tant que responsables et en tant personnalités qui aspirent gérer ce pays, ils vont finir par s’entendent et ils vont choisir les 15 personnes qui ont été demandées par les autorités. Même si on accorde 1000 personnes aux partis politiques guinéens, il y aura toujours des problèmes. C’est pourquoi j’ai souvent dit dans mes communications que quel qu’en soient les opinions politiques, sociales, personnelles. Nous devons tous travailler ensemble pour la Guinée. Dès que nous sommes dominés par cette idée, même si on nous octroie deux partis, on pourra choisir les deux personnes sans problème», pense M. Amadou Kourouma, Président de la SYLPAC.
M. Kourouma Amadou, acteur majeur de la société civile guinéenne n’apprécie pas du tout la fissure de certaines franges de la société à un moment où, dit- il, les guinéens sont condamnés à parler d’une seule voix et à voir dans la même direction en vue de la mise en oeuvre des reformes annoncées par les nouvelles autorités militaires du pays. Reste à savoir si son appel sera entendu par les forces politiques et sociales de son pays.
François Lelano