Comme les autres structures et organisations, la presse a elle aussi, choisi ses deux représentants au conseil national de la transition, ce mardi. Il s’agit de Yamoussa Sidibé, ancien directeur général de la RTG et Asmaou Barry issue de la presse privée. Le choix a été fait par vote à la maison de la presse à Conakry.
Répondant aux questions d’un reporter de votre quotidien en ligne, investigatorguinee.com Yamoussa Sidibé s’est réjoui du choix porté sur sa personne et décline ses priorités une fois au CNT au cas où sa candidature serait validée par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
«C’est un grand privilège d’être choisi par ses pairs pour représenter la corporation à une instance aussi importante que le CNT. Je mesure l’immensité de cette confiance, je mesure toute l’envergure de la responsabilité qui nous incombe ma soeur Asmaou Barry et moi. Nous allons nous concerter pour voir dans quelle mesure savoir porter les attentes, les voix des journalistes. Si notre candidature est validée par le ministère de l’administration du territoire et de décentralisation, nous avons déjà de petites idées que nous allons mettre en place que nous allons renforcer. Nous allons nous appliquer à ce que les acquis de la presse soient préservés parmi-lesquels vous citerez vous-mêmes la loi de dépénalisation des délits de presse, le sujet de la HAC qu’il faut renforcer, le professionnalisme du journaliste. Nous allons aussi faire en sorte que le journaliste soit présent dans la conception et dans la création des maisons, des organes de presse c’est-à-dire qu’une radio ne peut pas être créée par un seul investisseur s’il n’est pas journaliste. Avant de venir à la création de cet organe il doit se faire entourer d’un journaliste qui devrait se disposer d’au moins 50% des actions. Ce sont des idées d’abord que nous avons et que certainement nous allons renforcer par d’autres que vous journalistes mettrez à notre disposition. Nous sommes la voix, nous serons là voix des journalistes donc même quand nous franchissons le seuil de la porte du CNT. Ensemble nous serons les pillons des journalistes de la presse nationale sur l’échiquier du CNT», promet notre confrère.
Mais déjà, des voix se lèvent au sein de la corporation pour dénoncer et se désolidariser du choix porté sur le journaliste Yamoussa Sidibé. Pour cause, il lui est reproché d’être un fervent défenseur du troisième mandat, donc ce qui n’a pas été du goût de certains journalistes. D’où, ils contestent sa désignation.
Yamoussa Sidibé dit mesurer leurs frustrations mais demande de tourner la page à partir du moment où le vote est fait et se focaliser sur l’essentiel.
«Je comprends la frustrations des uns et des autres mais on doit savoir taire ses frustrations à partir du moment où l’élection est déjà faite. Sur ce, regardons dans la même direction. J’ai le sentiment que Madame Asmaou Barry et moi nous avons le charisme pour incarner les valeurs qui vont aujourd’hui le respect des journalistes dans ce pays», croit-il.
Reste à savoir quel suite sera donnée à ce choix sur ce journaliste qui fait déjà couler beaucoup d’encres et de salives au sein de la presse guinéenne.
Le prince de l’ISIC