Les querelles intestines autour de la désignation des membres du conseil national de la transition suscitent des débats dans l’opinion. A l’opposition, au niveau de la jeunesse ainsi que les coordinations régionales, les positions se radicalisent concernant le choix des prochains membres du CNT.
Une attitude que juge «irrespondable», Mamadi Onivogui, coordinateur du mouvement Elazologa.
«Nous avons l’impression que le guinéen n’a pas changé. Si hier le guinéen était animé par le combat personnel, avec l’arrivée du CNRD au pouvoir c’est le combat collectif il faut inculquer aux guinéens. Cependant, ça cause beaucoup de problèmes, on a vu les sociétés civiles, les partis politiques, sauf les journalistes qui ont trouvé deux personnes sans problème. A l’exception, ceux qui ont fait la prison qui devraient être membres du CNT, parce qu’ils sont allés en prison pour se battre pour l’intérêt du peuple. Si on voit des problèmes pour le choix des membres, on voit que les gens sont animés par le combat d’intérêt personnel. Les partis politiques n’ont qu’à designer les 15 personnes, on sait qu’il y a plus de deux cent partis politiques en Guinée. On ne peut pas envoyer une personne par parti. S’ils voulaient l’intérêt du peuple le choix n’allait pas poser de problème. Soit ils désignent les partis majoritaires ou les partis minoritaires pour les 15 personnes», pense Dr Mamadi Onivogui.
Parlant de la société civile, Mamadi Onivogui «pense qu’il faut qu’on réfléchisse mieux, l’esprit du guinéen devrait changer à une heure de changement. Il faut d’abord mettre en place une stratégie de changement de comportement pour dire aux guinéens que nous ne sommes plus à l’étape de combat personnel. Il faut que cette justice là change, pour que quiconque déraille que la personne soit devant la justice pour qu’il réponde devant ses actes. Il faudrait que les guinéens se considèrent qu’ils sont d’une même famille. Il faut l’unité, une réconciliation aux partis politiques, la société civile, les ethnies et surtout au niveau de la gestion des choses publiques», renchérit-il.
Pour ce faire, «j’invitetous les acteurs qui doivent prendre part à la composition du CNT d’être très sereins. Il y a quatre coordinations, deux pouvaient représenter les quatres autres, là-bas aussi on constate que chacun lutte pour son intérêt personnel>> a-t-il déploré.
François Lelano