La république de Guinée, depuis le coup d’Etat du 05 septembre dernier mené par le Groupement des forces spéciales s’est vue suspendue par plusieurs organisations sous- régionales et internationales. Ce, du fait du non-respect des principes démocratiques. A kankan, les acteurs ont des avis tranchées sur les sanctions annoncées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO.
La CEDEAO dans ses démarches d’assistance à la Guinée pour une transition apaisée et rapide a initié l’envoi de plusieurs délégations en Guinée auprès de la junte qui n’est pas passée par le dos de la cuillère quant à son engagement de méner à bien le processus de transition entamé le 5 Septembre dernier. Une réponse regardée d’un œil confiant par Lancinè Condé, secrétaire fédéral du bloc libéral à Kankan.
« Il fallait leur faire savoir que le pays n’est pas en crise politique, nous sommes dans une transition qui doit être menée à bon échéant. Pratiquement, il fallait leur dire qu’il n’y a pas deux camps en Guinée, mais un seul camp. Ce n’est pas comme s’il y avait deux politiques opposées pour leur dire de venir jouer les intermédiaires. Il fallait que la CEDEAO se retire pour ne pas qu’elle soit la cause d’une crise en Guinée. La CEDEAO commence à être une institution qui déroute sa mission, au lieu de se préoccuper de la question du développement, elle s’occupe trop de la politique, chose qui maintiendra l’Afrique toujours en arrière », a-t- il défendu.
Pour Sékou kaïssa Cissé, activiste de la société civile, cette réaction est très critique. « Au fait, j’ai une lecture critique par rapport à cette démarche du CNRD par rapport à la venue de l’émissaire de la CEDEAO pour accompagner le processus de transition. Je pense que c’est une impérieuse nécessité que les acteurs sous- régionaux s’impliquent dans ce processus, afin que notre pays puisse sortir de cette situation ».
Poursuivant, Sékou kaïssa Cissé exige ceci du CNRD, « Aux nouvelles autorités, c’est de s’impliquer d’avantage afin de vraiment amener les acteurs locaux qui doivent participer au processus d’accompagnement de cette transition, mais aussi les organismes supranationaux dont la CEDEAO, L’UA, L’ONU sans lesquels on ne peut vraiment pas bâtir ensemble un État fort pour qu’on s’assure de l’effectivité des principes énumérés dans la charte de la transition ».
Le CNRD, malgré les sanctions de la CEDEAO et de quelques institutions internationales arrive jusqu’à maintenant à bénéficier de l’aide de l’Union Européenne et continue dans une bonne coopération avec la plupart des partenaires internationaux qui, jusque-là collaborent avec la Guinée, malgré le maintien des sanctions.
Par Aminata Koné, Depuis Kankan, pour Investigatorguinée.com